Noham était assis sur les rochers de la petite crique, à ses côté Sohfyièn, son demi frère. Cet endroit ils le connaissaient par coeur, il n'avait pas le droit de venir ici tout seul, la règle était très claire, mais une fois il avait entendu son père dire « les règles sont faites pour être transgressées », il y avait bien une raison à ça. C'était un peu leur QG, le repère, une fois ils avaient essayé de pêcher quelque chose ici, mais en vain. Les deux garçons ont le même père, la mère de Noham elle, s'est tirée une fois avoir mis au monde son fils. Incapable d'assumer la responsabilité d'un enfant. Il a donc été pris en charge par son père qui lui avait, caché dans son placard à secret une maitresse et un petit garçon âgé d'à peine quelques mois de plus, Sohfyièn. Noham grandit donc sans sa mère, sans la connaître elle, ainsi que sa famille. Etre élevé par un Owens, c'est être un peu livrer à soi même et bien que son père finit par se remarier avec la mère de Soh, elle n'était pas plus présente que son mari, voir beaucoup moins même. Bizarrement Noham ne posa aucune question à propos de sa mère. Un peu renfermé sur lui même, le seul qui le faisait rire et avec qui il pouvait être un petit garçon de 10 ans c'était son frère. Avec lui, il enchainait fou rire sur fou rire, connerie sur connerie, il ne pensait à rien d'autre, et c'était ça qu'il aimait !

Pourtant ce jour là, ils n'avaient pas le coeur à rire.

NOH – Ta mère t'as dis ?
SOH – Ouais... Ta mère est revenue vers papa, ça criait fort à la maison...
NOH – Ouais...
SOH – Tu crois qu'ils vont divorcer à cause d'elle ?
NOH – Si ça arrive et que tu revois plus jamais ta mère, j'te donne ma collection de ninja.
SOH – Tu me la donnerai ? Woah, je préfère la collection !

Ils rigolèrent tous les deux. La mère de Noham revenait après toutes ces années, elle avait l'air bizarre. La première réaction qu'il eu en la voyant fut de se dire qu'elle était métisse, il avait l'impression qu'il ne lui ressemblait pas, qu'il n'était pas son fils. Elle, elle ne l'avait pas reconnue, elle était ici pour l'argent, pour une pension ? Peu importe, elle voulait de l'argent pour s'acheter sa came voilà tout.

SOH – Tu sais quoi ? Donne moi ton petit doigt
NOH – Ma collection, mon petit doigt, tu veux tout, j'te préviens que je garde mon maillot de bain !
SOH – Aller c'est pour faire un pacte, comme la ligue des justiciers, tu sais l'épisode 14
NOH – Ah ouaiiis, on va faire quoi ?
SOH – Ben euh... On va se promettre qu'on restera toujours des frères, même si les grands en font qu'à leur tête
Noham accrocha son petit doigt à celui de Soh.
NOH – Et et... Et on peut dire aussi qu'on promet qu'on restera en dehors de leurs trucs, même quand on aura atteint la taille du comptoir du glacier.
SOH – C'est vrai qu'il est haut.
NOH – Ca nous laisse du temps !
SOH – Je promet
NOH – Je promet aussi

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Né le 11 août 1989 à San Francisco, Noham a grandit avec son père, sa belle mère et son demi frère Sohfyièn. Seul métisse de la famille, il a rapidement comprit que sa junkie de mère en était la cause. Effectivement abandonné par cette dernière, il ne garda d’elle que sa nationalité guyanaise dont il reste fier. Petit garçon ne s’intéressant pas à l’école, il eu rapidement la place du cancre, préférant s’orienter vers d’autres activités bien plus amusantes que les devoirs de classe, telle que sauter les cours pour skater avec ses copains plus grands que lui, ou jouer au streetbasket dans les quartiers malfamé de San Francisco. Etonnant pour le fils d’un célèbre avocat, et beau fils d’une productrice de films. Pure provocation de sa part ou simplement un attrait particulier pour les choses interdites ? Les deux.
Très proche de son frère, de quelques mois son ainé, ils ont tenu à passer un pacte certifiant qu’ils ne se mêleraient jamais des histoires de leurs parents respectifs, privilégiant leur relation fraternelle quelques soient les situations.
Contrairement à son frère, Noham n’a jamais vrai su ce qu’il voulait faire de sa vie, le sport, la musique, le chômage, tout un tas de direction qu’il n’arrivait pas à choisir. C’est pourquoi il se perdit dans des conneries plus grosses que lui, il fit notamment parti d’un gang plus ou moins dangereux de San Francisco. Dedans, il enchaina les boulots de dealer, informateur ou autre. Il était jeune, mais sa carrure lui permit de ne pas passer pour un bébé auprès des autres membres. Il se fit vite une place avec son meilleur ami, mais en sortir ne fut pas si facile que ça, en effet à l’époque le moyen de pression le plus efficace pour faire taire le jeune homme était Joyce. La femme la plus importante dans sa vie. Leur rupture permit entre autre d’apaiser les choses de ce côté-là.
Ce n’est qu’il y a 2-3 ans que Noham apprit qu’il n’était pas le seul fardeau de sa mère biologique. Lorsqu’on l’appela un jour pour l’informer du décès de sa mère par overdose, on lui précisa également, qu’il avait une demi-sœur et une grand-mère. Le choc fut plus grand lorsqu’il su que la jeune fille était devant ses yeux depuis tout ce temps, la meilleure amie de son propre frère, Bambi-Jane. Difficile de créer une relation fraternelle quand on ne connait pratiquement rien de la personne, et pourtant Noham fit l’effort de faire entrer quelqu’un d’autre dans sa vie. Chose qu’il ne regrette pas aujourd’hui, puisqu’il a trouvé une vraie sœur en cette métisse.
Après avoir échoué sa dernière année à la fac en parti à causes de ses activités dans le gang, Noham prit la décision de tout arrêter, et dans ce même temps là il apprit que la seule femme qu’il ai aimé venait d’avorter de leur « enfant ». Certes, la première réaction de Noham en apprenant la nouvelle n’avait pas été très enthousiaste, probablement par peur de mal faire, par peur de perdre Joyce. Lorsqu’il réalisa brutalement qu’il n’y avait qu’elle pour lui faire un enfant, il s’empressa de rejoindre la jeune femme. Trop tard, il n’y avait plus d’enfant. Ce fut un réel choc pour Noham, mais autre chose l’anéanti peu de temps après. La disparition de son frère après l’effroyable tempête qui s’était emparée de San Francisco. Ayant la sensation d’avoir tout perdu, il préféra s’exiler en Guyane, ne pensant pas revenir, jusqu’à ce qu’il apprenne le retour sain et sauf de son frère. Soulagé, il le rejoint un moment, mais ne put s’empêcher de continuer à voyager dans le monde entier.
Il fallait bien un jour ou l’autre revenir à la réalité, trouver un but, une voie. Etant donné que les personnes les plus importantes pour lui avaient trouvé refuge à Londres, le métisse prit la décision de les rejoindre. Ca fait maintenant 3 mois que Noham s’est installé à Londres, essayant de s’habituer à ce nouveau climat, et profitant de toutes les joies que peut lui offrir cette nouvelle ville.