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 When days gone bad

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When days gone bad Vide
MessageSujet: When days gone bad   When days gone bad Icon_minitimeMer 3 Aoû - 0:29

    Quand est-ce que la musique s'était arrêtée ? C'était la question que se posait qui s'imposa à l'esprit de Penny lorsqu'elle ouvrit les yeux. Le soleil filtrait à travers les rideaux à peine fermée de la chambre. Merde, mais elle n'avait fermé les yeux que quelques secondes, quelques minutes tout au plus, non ? Non... Ce n'était pas l'avis du temps dehors apparemment. Se redressant, elle repoussa le bras qui pensait sur elle. Une amie, du oins une fille avec qui elle avait sympathisé au cours de la soirée. Comment est-ce qu'elle avait dis qu'elle s'appelait déjà ? Peu importe. Elle avait mieux à faire pour l'instant. Attrapant son jean trainant dans un coin puis son débardeur, elle tâta ses poches à la recherche de son téléphone. Impossible de mettre la main dessus. On lui avait quand même pas volé, quand même ? Putain de merde. Elle se jeta à quatre pattes pour examiner le soleil. Elle avait abadonné tout espoir de le retrouver un jour et récupérer son sac lorsqu'elle le repéra en partant, enfouie dans un cendrier de la cuisine. Dégueulasse ! Elle essaya de réparer les dégâts en pestant entre ses dents. Enfin, elle put jeter un oeil. 12h35. Bordel de merde ! Elle avait commencé son service depuis longtemps ! Sans parler de la liste hallucinante d'appels en absence d'Alice qui s'affichait sur son écran. Elle était mal, très mal même, mais elle n'avait pas le temps de s'occuper de lui pour l'instant. D'abord, elle devait veiller à ne pas se faire virer de son job.

    Elle claqua la porte derrière elle. Où est-ce qu'elle était bon sang ? Son téléphone sonna dans sa main. Encore Alice. Elle ne répondit pas. Elle n'avait pas le temps de gérer et elle n'avait pas d'excuses potables à lui donner. Mieux valait donc se taire et concentrer ses efforts à retrouver son chemin. Elle était à Camden Town. Elle devait vite rejoindre Brixton. Elle se mit à courir en direction du métro. Heureusement, elle n'était pas vraiment loin sinon elle était cuite. Elle n'aurait pas le temps de rentrer par contre. Il allait falloir qu'elle sauve les meubles avant de se pointer au boulot, zapper comme une pouilleuse en mal de sexe, ce qui n'était pas le cas d'ailleurs. Elle ne voulait pas de sexe. Plus jamais. Mais très vite, elle éloigna cette pensée de son esprit. Ce n'était pas le moment de remuer ses lourds secrets. Il fallait qu'elle affronte la réalité pour l'instant, pas son passé. Dès que la tram s'arrêta à la station de Princess Victoria, elle sortit en bondissant du métro. Une halte aux toilettes pour se rafraîchir, aussi bien elle que son look, le temps de troquer son débardeur lacéré pour un haut propre et elle sortit dans la rue, le sac sur l'épaule. Le pub où elle travaillait n'était qu'à une centaine de mètre de la bouche de métro. Elle poussa la porte, faisant teinter la cloche et se rua derrière le bar pour venir embrasser son boss sur la joue et s'excuser à une vitesse folle. Vic l'adorait et elle adorait Vic. Il avait des manières bourrues, complémentaires avec son physique imposant, il grognait beaucoup mais jamais il ne lui tenait rigueur de quoique ce soit. Ce matin, il beugla contre son retard et secoua la tête d'un air désespéré mais elle savait qu'il ne lui en voulait pas vraiment. Avec un sourire, elle s'empara d'un tablier qu'elle noua à sa taille avant de s'emparer d'un stylo et d'un bloc note.

    Elle commença alors son service, comme d'habitude. Elle slalomait entre les tables, souriait, prenait commande, attendait patiemment qu'on se décide, rapportait habilement le tout sur un plateau, nettoyait une table, recommençait. Et ça des heures durant, toujours avec le sourire. Elle avait toujours été serviable de nature alors ce métier ne la dérangeait pas le moins du monde, même quand elle tombait sur des pauvres types. Cela faisait des années qu'elle bossait là et, même si elle ne se voyait pas travailler là toute sa vie, elle s'y plaisait. Elle avait commencé à travailler très tôt pour aider Alice à subvenir à leur besoin. Elle ne supportait plus de le voir s'escrimer à les faire vivre seul sans rien faire. Il n'avait pas été d'accord au début, prétextant qu'elle devait se concentrer sur l'école mais elle avait fini par lui faire entendre raison, lui montrant qu'elle pouvait aisément concilier les deux. Vic avait toujours été très cool avec elle. Il comprenait qu'elle avait besoin d'horaires souples car elle étudiait à la fac. Elle lui en était reconnaissante.
    La cloche de l'entrée retentit alors que Penny venait de prendre une énième commande. Elle s'était à peine retournée qu'elle tombait nez à nez avec Alice. Elle sursauta. A voir son regard, l'expression de son visage elle voyait que l'orage n'allait pas tarder à exploser. Elle soupira:

    « Oh Alice, pas maintenant, pas ici... »

    Et elle le contourna pour rejoindre le bar et transmettra la commande. Alice était son frère et elle l'aimait plus que tout. Il passait son temps à veiller sur elle, à faire en sorte que rien lui arrive jamais. Elle lui était reconnaissante de tout ce qu'il pouvait lui apporter et adorait passer du temps avec lui. A vrai dire, elle n'imaginait même pas son futur sans lui. Mais là, ce n'était pas le bon moment. Ils s'engueulaient en de très rares occasions mais elle savait que cette fois ça ne manquerait pas. Alice n'était pas très patient et surtout il n'avait aucun maîtrise de ses nerfs. Toujours prompt à s'énerver et à user de ses points, il n'était pas vraiment diplomate surtout lorsqu'il était inquiet, surtout lorsqu'il s'agissait d'elle, elle le savait. Elle s'en voulait de lui avoir infligé ça, cette scène allait être de sa faute, elle l'admettait mais elle ne tenait pas à ce qu'elle ait lieu. Aussi fuyait-elle la confrontation. Mais Alice la suivait, elle le savait.
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R. Pleyade-Oz Lestwood

bambi is a son of a biche.

R. Pleyade-Oz Lestwood

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ϟ MUSIC : she's like a rainbow, the rolling stones.


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MessageSujet: Re: When days gone bad   When days gone bad Icon_minitimeMer 3 Aoû - 16:01

When days gone bad 11080304002385884

Quelle heure était-il ? Alice jeta un coup d'œil vers la vieille horloge accrochée au mur. Onze heures du matin. Il s'ébouriffa les cheveux. Il n'avait pas dormi de la nuit, était allé se poser sur le canapé mité de leur semblant de salon et avait attendu. Il avait regardé l'aiguille tourner pendant des heures, avait sorti son téléphone toutes les vingt minutes. Il n'avait pas prêté attention à sa mère qui venait d'arriver. Il remarqua cependant qu'elle avait tenté de faire le moins de bruit possible, sans doute pour ne pas réveiller ses « enfants » qui devaient dormir. Sauf que l'un n'avait pas fermé l'œil et l'autre était partie. La femme se retourna, étonnée et jeta un regard circulaire dans la pièce, à la recherche de la personne manquante. Dans un élan de, rare, lucidité, elle lança un :
    « Penny-Rose n'est pas là ? »

Auquel Alice ne prit même pas la peine de répondre. Non, elle n'était pas là et non, elle ne l'avait pas prévenu qu'elle s'absentait. Sans doute parce qu'il ne l'aurait pas laissé partir si elle l'avait informé de sa virée nocturne. Sa mère s'avança jusqu'au salon et jeta un sachet transparent rempli d'une poudre blanche sur la table basse.
    « Quelqu'un m'a payé avec ça, j'ai pensé que ça pouvait t'intéresser. »

Sans doute la seule femme au monde à pousser son enfant à se droguer ou dealer. Alice esquissa un sourire sans joie auquel sa mère était habituée. Elle haussa les épaules et partie dans sa chambre avec l'intention de fumer et dormir toute la sainte journée. Alice, lui, était en train de se ronger les sangs. Elle savait pourtant qu'il détestait quand elle faisait ça. Il pouvait lui arriver n'importe quoi, elle en avait conscience. Ce quartier n'était pas du tout fréquentable, et encore moins pour une fille comme elle. Il avait toujours voulu la préserver de cette manie qu'avaient les jeunes. Cette façon d'être sex, drugs and rock'n'roll... D'un côté, il ne pouvait rien dire puisqu'il était dans ce faux délire d'ado pré-pubère lui-même. Mais c'est justement parce qu'il y était enfoncé jusqu'au cou qu'il ne voulait pas que Penny rentre dans ce cercle vicieux. Il la protégeait trop, sans doute. Beaucoup trop, en fait. Il était normal qu'elle veuille sortir, profiter de sa jeunesse... Mais pas aux yeux d'Alice.

Il attendit ainsi encore une bonne heure et demie. Il était avachi dans son canapé, les pieds sur la table de salon, les bras croisés et il fixait le mur en face de lui. Un mur où régnait un trou, qu'Alice avait fait un soir où il était trop énervé, où était aussi une tapisserie défraichie qui menaçait de se décoller d'une minute à l'autre, sans compter des tâches plutôt étranges, sans doute de l'alcool lancé lors d'une soirée... Honnêtement, dans un moment comme celui-là, même si ça le déchirait de l'avouer : Penny l'énervait. Elle arrivait à le faire angoisser seulement par son absence. Et c'était bien la seule personne au monde à savoir faire ça. Il sortit une nouvelle fois son portable, tapa son numéro et mit le cellulaire à son oreille. Cette fois, il n'eut pas la chance d'entendre les tonalités jusqu'à tomber sur la messagerie de la blonde. En effet, il fut directement envoyer sur sa boîte vocale. « Salut ! T'es bien sûre la messagerie de Penny. Je suis sûrement en train de chanter plus fort que ma sonnerie ou en train de faire la morale à cette mauvaise tête d'Alice. Mais laisse-moi un message après le bip sonore et je te rappellerai ! ». Même si, en temps normal, sa voix avait le don de l'apaiser instantanément, il était actuellement trop énervé pour ça. En train de faire la morale à cette mauvaise tête d'Alice, hein ?

Il se leva, ses muscles étaient endoloris à force d'avoir été assis dans une même position pendant des heures, dans l'espoir que Penny rentrerait au milieu de la nuit. Il se frotta les yeux, attrapa sa veste et sortit de la maison en claquant la porte. Il sortit une cigarette de son paquet, la coinça entre ses lèvres et l'alluma avec le briquet qu'il venait d'extraire de sa poche. Il n'y avait maintenant plus qu'à espérer que Penny serait à son travail. C'était sans doute la première fois de sa vie qu'il espérait la trouver là-bas. Il n'aimait pas cet endroit. Les boissons étaient excellentes, le propriétaire pas méchant, l'ambiance chaleureuse, mais il ne l'aimait pas tout de même. En fait, avant que Penny n'y travaille, il l'adorait, mais maintenant qu'il voyait les clients fans de bières mater sa sœur, tout de suite, ça lui plaisait moins.

Après quelques rapides instants de marche, il arriva devant le Princess Victoria. Il écrasa sa cigarette terminée et poussa la porte. Il réprima un soupire de soulagement quand il aperçut sa sœur. Il vérifia qu'elle avait encore tous ses membres, deux bras, deux jambes, apparemment le compte était bon. Par contre, sa tenue et son visage fatigué, ça, ce n'était pas bon. A sa vue, Penny avait sursauté et lancé un : « Oh Alice, pas maintenant, pas ici... ». Et bien si, maintenant et ici !
    « Mais où est-ce que tu étais putain ! Et pourquoi tu décrochais pas ? Et qu'est-ce que t'as fait cette nuit ? »

Oui, trop de questions d'un coup est mauvais pour la santé, Alice ne devait pas le savoir. Ce qui l'angoissait le plus était d'apprendre de sa petite sœur adorée avait pu coucher avec un de ces jeunes en manque qui ne la rappelleraient jamais. Il savait que ce n'était pas son genre, mais s'inquiétait toujours de cette éventualité. L'alcool amène toujours à faire des choses dont on aurait jamais été capable en temps normal. Penny allait jusqu'au bar, le contournant... Ah oui, c'était comme ça ? Il la suivit, posa ses avant-bras sur le plan de travail et se pencha en avant.
    « Penny bordel !  »
    « Tu désires quelque chose Alice ? »

« Vic »… Qu'il aille au diable, celui-là ! Ce qu'il voulait c'était sa sœur et qu'on lui foute la paix. Mais malheureusement, il ne pouvait pas rester dans ce bar à sermonner sa sœur et à essayer de comprendre ce qu'elle avait foutu sans consommer. Sinon il aurait été rapidement mis à la porte et Alice comprenait bien que c'était le but du barman. Il n'aimait pas qu'on déconcentre ses employées mais le jeune homme avait d'autre chose à faire que de s'inquiéter de ce qu'il voulait ou non.
    « ...Mouais. Un air gunner. »
    « Ah ouais t'es comme ça toi, à l'attaque dès le midi ? »

Alice réprima au dernier moment un « ta gueule pour voir ? ». Calme, tu seras facilement dégagé si tu t'emportes... Penny aimait bien cet incapable pour des raisons que n'arrivait pas à comprendre Wildworth. Il jeta un regard appuyé vers sa sœur. Il n'avait pas envie de s'énerver, surtout pas après elle, mais il était pourtant au bord de l'explosion.
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MessageSujet: Re: When days gone bad   When days gone bad Icon_minitimeMer 3 Aoû - 19:12

    « Mais où est-ce que tu étais putain ! Et pourquoi tu décrochais pas ? Et qu'est-ce que t'as fait cette nuit ? »

    Penny éluda la question, continuant à s'activer dans le bar. Elle trompait son agitation en s'activant, se donnant ainsi du temps pour réunir ses pensées et ses arguments. Alice la prenait au dépourvu. Elle aurait dû se douter pourtant qu'il allait débarquer au Princess Victoria. Mais elle avait été naïve, aveuglée par son empressement à arriver au travail. Ce qu'elle avait fais cette nuit ? C'était flou. Elle se souvenait de la musique, de l'alcool, des ados déchainés. Ce n'était pas nouveau ça mais qu'avait-elle bien pu faire la nuit dernière ? Mais de savoir déjà qu'elle avait été dans ce genre de soirées et elle était sûre qu'Alice allait criser. Il n'avait jamais caché qu'il ne tenait absolument pas à ce qu'elle participe à ce genre de soirée, alors que lui-même en était un fervent adepte. Justement parce qu'il en était un fervent adepte ? Il allait la tuer.
    Elle passa derrière le bar.

    « Penny bordel ! »
    « Tu désires quelque chose Alice ? »

    Penny lança un regard reconnaissant vers Vic mais elle doutait qu'il puisse la tenir à l'écart de la colère d'Alice. Elle leva enfin les yeux vers lui. Il avait les yeux rouges et injectés de sang, des cernes énormes et noires: rien à voir avec la drogue, il avait passé une nuit blanche. A cause d'elle. Elle sentit la culpabilité lui nouée la gorge et elle se mordit la lèvre, comme elle le faisait toujours lorsqu'elle était prise de remords. Mais elle allait devoir intervenir avant que la situation ne dégénère. Vic était capable de foutre Alice dehors avec un bon coup de pied au cul, voir pire. Sans parler qu'Alice était plus que bagarreur, il ne se laisserait pas faire en douceur. Ca, elle pouvait le garantir.

    « ...Mouais. Un air gunner. »
    « Ah ouais t'es comme ça toi, à l'attaque dès le midi ? »
    « Ok, Alice va m'attendre dehors j'arrive. »

    Elle avait planté son regard dans le sien, dans une promesse silencieuse qu'elle ne le ferait pas attendre longtemps. Il avait mis toute sa détermination et espérait qu'il lui ferait confiance le temps qu'elles servent les clients qui venaient de commander. Mais déjà, sans qu'il ait encore bougé un pouce, elle avait contourné à nouveau le bar pour disposer les commandes devant les principaux intéressés. Lorsqu'elle se retourna en s'essuyant ses mains sur son tablier, Alice n'était plus là. Il avait finalement décidé de sortir. Elle soupira en passant une nouvelle fois derrière le bar. Elle se débarassa de son tablier et s'apprêta à sortir mais Vic la retint un moment.

    « Si y'a besoin, tu toques à la porte, hein ?»

    Elle hocha la tête même si elle savait que c'était inutile. Aussi énervé qu'il puisse être, Alice ne pourrait jamais lui faire de mal, jamais. Elle le savait, et c'était en partir pour ça qu'elle l'aimait tant. Elle prit son courage à demain et poussa la porte du pub. Alice l'attendait sur le trottoir, faisant les cents pas, de long en large. Elle, resta immobile, attendant qu'il se calme un peu. Elle se tordait les mains, cherchant mentalement à formuler ses révélations. Mais plus elle attendait et pire c'était: elle avait l'estomac noué. Elle remerciait le ciel de ne rien avoir mangé ce matin. Finalement elle prit la parole.

    «Ok, écoute chuis désolée Alice. C'était qu'une soirée, je savais que t'allais pas apprécier, pire que tu m'en aurais empêché, donc j'ai rien dis. Je me suis juste pas réveillée ce matin. Chuis désolée, j'aurais dû appeler. Je voulais surtout pas t'inquièter. »

    C'est tout ce qu'elle avait à dire, c'est tout ce qu'il y avait à dire. Alice n'avait pas besoin de savoir que Penny avait pu faire pendant cette soirée. Sinon elle était bonne pour ne plus jamais foutre les pieds dehors. Elle évita d'y penser pour ne pas avoir à se trahir elle-même. A sa place, n'importe qui n'aurait jamais supporté l'attitude d'Alice. D'ailleurs personne ne comprenait que Penny ne se révolte pas contre lui. Mais personne ne comprenait le lien qui les unissait alors elle n'écoutait personne. Alice se faisait du soucis pour elle, s'il s'emportait c'était sa faute pas la sienne. Elle était responsable de ses crises et de ses inquiétudes et elle s'en voulait. Mais les autres ne comprenaient pas que ce qu'il faisait, il le faisait pour son bien, même s'il allait parfois trop loin. C'était Alice, et elle l'aimait ainsi. Pas autrement. Même s'il avait tendance à recourir à ses poings bien trop vite.
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R. Pleyade-Oz Lestwood

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MessageSujet: Re: When days gone bad   When days gone bad Icon_minitimeVen 5 Aoû - 0:47

When days gone bad 11080304002385884

    « Ok, Alice va m'attendre dehors j'arrive. »


Quoi ? L'attendre dehors ? Elle se foutait de lui ? Non, il ne voulait pas aller dehors et non il ne lâcherait pas l'affaire ! Alice était furieux. Et pourquoi ? Tout simplement pour tout. Le fait qu'elle soit partie toute la nuit sans en avoir été informé, qu'elle n'ait décroché à aucun de ses appels et pire, puisque vraisemblablement elle l'a envoyé sur messagerie et aussi pour le fait qu'elle refusait de s'expliquer maintenant, tout de suite, dans la seconde. Qu'est-ce qu'elle avait ? Elle en avait marre de lui, c'était ça ? Ça devait être ça... Non : ça ne pouvait être que ça. Il savait qu'il la couvait trop, qu'il poussait les limites toujours un peu plus loin mais c'était pour son bien. Il ne voulait surtout pas qu'elle finisse comme lui, sans plus une once de dignité humaine. Il faisait tout pour qu'elle puisse garder la tête haute dans toutes les circonstances. C'était bien plus qu'une protection que souhaitait un grand frère pour sa petite sœur... Sauf qu'il n'arrivait pas à le reconnaître. Il était complètement obnubilé par elle. Il n'y avait que Penny et n'y aurait que Penny qui compterait.

Son regard lui fit cependant rapidement remettre sa certitude en question. Elle avait le don de le faire changer d'avis juste par un geste, une parole, un coup d'œil. Et c'était la seule à pouvoir faire ça. Alice soupira, impuissant. S'il ne l'avait pas autant adoré, il l'aurait détesté pour cette emprise qu'elle avait sur lui. Sauf qu'il était incapable d'avoir un seul sentiment négatif à son encontre. Il tourna donc les talons et claqua la porte du bar pour faire entendre qu'il n'était pas des plus heureux.

Une fois sur le trottoir, il alla s'adosser à une barrière métallique séparant la route de l'endroit où passaient les piétons. Il murmura un :
    « Cette fille me rendra fou. »

Et sortit son paquet déchiré pour en extraire une des dernières gauloises. D'ordinaire, il roulait ses cigarettes pour un soucis de prix mais il avait réussi à voler un paquet la veille. Autant en profiter. Il la coinça entre ses lèvres et fouilla à la recherche de son briquet, jetant du même coup un œil vers le bar. Penny s'apprêtait à sortir quand Vic lui avait adressé la parole. Qu'est-ce qu'il voulait encore, celui-là ? C'était une affaire familiale, il n'avait pas à s'en mêler. Encore un peu plus énervé, Alice extrait d'un geste vif le briquet, alluma sa cigarette et tira une bouffée libératrice. Il aimait vraiment cette sensation.

Voyant qu'elle ne sortait toujours pas, il enfonça les mains dans les poches de son blouson et entreprit quelques allers-retours impatients devant le bar. Il s'arrêta net en attendant la clochette située à la porte du bar sonner. Il jeta un regard vers Penny, qui avait au moins l'air aussi fatiguée que lui. Apparemment, sa nuit avait été aussi difficile que la sienne. Alice, les mains dans les poches de sa veste, serra les poings. S'il apprenait que quelqu'un l'avait touché, alors cette personne en prendrait pour son grade.

    « Ok, écoute chuis désolée Alice. C'était qu'une soirée, je savais que t'allais pas apprécier, pire que tu m'en aurais empêché, donc j'ai rien dis. Je me suis juste pas réveillée ce matin. Chuis désolée, j'aurais dû appeler. Je voulais surtout pas t’inquiéter. »

Alice arqua un sourcil, qu'est-ce qu'elle venait de dire ? C'était à son tour de planter son regard dans celui de la jeune Wildworth. Une soirée ? Quel genre de soirée ? La soirée pyjama avec du jus d'orange entre copines, la soirée mignonnette avec deux ou trois garçons et un bon DVD agrémenté de pop-corns ou la soirée où tout finit toujours mal, où l'alcool et la drogue entraînent des choses toujours étranges ? Il tira une profonde inspiration du tabac assaisonné de carburant de fusée et autres conneries, sortit une main de sa poche, attrapa sa cigarette entre son index et son majeur et expira lentement la fumée.
    « Et... Qu'est-ce qu'il s'est passé précisément ? »

La question fatidique. Lui même redoutait la réponse. Il s'approcha de Penny-Rose, attrapa une boucle blonde, avec sa main non-occupée par sa cigarette, et la replaça derrière son oreille. L'anxiété pouvait sans doute se lire sur son visage, il posait des interrogations dont il ne voulait entendre qu'une seule réponse et pas une autre. Il voulait qu'elle nie tout en bloc, surtout pas qu'elle approuve et qu'elle lui explique des choses qu'il ne voulait pas entendre. Il calma l'intonation de sa voix pour ne pas laisser transparaître son inquiétude et chuchota d'un air conjurant secrètement la négation :
    « T'as pas fais de conneries, hein Penny ? »
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MessageSujet: Re: When days gone bad   When days gone bad Icon_minitimeVen 5 Aoû - 1:20

    Après son explication, elle vit l'expression d'Alice changer sur son visage. Ca donnait toujours l'impression à Penny de regarder le ciel et de voir les nuages s'amonceler brusquement dans le ciel bleu, ou tout un tas de conneries météorologiques dans le genre. Alice changea vite d'humeur, voilà là où elle voulait en venir. De la fureur pure, il était passé à la froideur. Elle ne put retenir un frisson d'appréhension. C'était toujours le cas quand elle voyait ses yeux se glacer ainsi et son visage se figer. Cela n'augurait jamais rien de bon, elle le savait d'expérience. Si elle n'en faisait pas les frais, si elle ne lui donnait pas ce qu'il voulait, le premier malheureux qui passerait dans la rue trinquerait. C'était triste. Elle le regardait fumer, comme si ça l'aidait à contrôler ses humeurs. C'était le cas, elle le savait. C'est pour ça qu'elle avait fini par renoncer à le faire arrêter. Il avait prétendu qu'il préférait mourir d'un cancer que de mourir en taule mais que le mieux serait de se faire descendre. Penny en avait alors tellement pleuré qu'il avait aussitôt retiré ses paroles, mais il ne les pensait pas moins, elle le savait. Elle évitait juste d'y penser.

    « Et... Qu'est-ce qu'il s'est passé précisément ? »

    Nouveau frisson. Elle détourna les yeux. Ce qu'elle avait fais ? Sa coeur se mit à battre un peu plus vite. Son anxiété monta d'un cran. Alice était en train de l'acculer, comme lorsque l'on mène un interrogatoire. Il la connaissait, il savait comment lui parler pour la traquer dans les moindres recoins de son âme, la pousser à bout et la forcer à craquer. Il aurait pu être flic, s'il avait été plus patient et moins cogneur; s'ils les avaient aimé aussi. Ce qui était loin d'être le cas. Mais voilà qu'il se rapprochait d'elle, resserrant l'étau invisible dont elle sentait la pression sur sa cage thoracique. Elle sentit ses doigts saisirent l'un de ses boucles et instrinctivement son regard revint vers le sien. Elle pouvait lire l'inquiétude dans son regard, jumelle de la sienne mais pas pour les mêmes raisons. Alice avait des raisons différentes de s'inquiéter, et plus nombreuses. Elle les connaissait toutes néanmoins il ajouta comme pour mettre le doigt sur le problème:

    « T'as pas fais de conneries, hein Penny ? »

    Les scènes de la soirée défilaient encore plus vite dans sa tête. De nouveaux scènes s'y étaient mêlées. Des rires, des shooters de vodka, des lèvres, des mains, d'autres mains, d'autres lèvres. Et la question d'Alice qui sonnait comme une supplique, comme s'il la suppliait de ne pas affirmer tout ce qu'il craignait, comme si elle refusait de lui donner une raison de démolir quelqu'un. Il la mettait au supplice, ses yeux la mettaient au supplice, ce regard qu'elle aimait. Elle baissa les yeux un moment. Il foutait en l'air tout ce qu'elle avait putain. Elle s'était efforcée de se bâtir une carapace pour s'y cacher, une volonté toute neuve et de faire car c'est sans doute ce qui lui avait manqué ce soir-là. Plus de volonté et de persuasion pour se préserver de cet ordure. Mais elle ne les avaient pas. Elle avait décidé que ce serait différent maintenant. Sauf qu'Alice foutait tout en l'air. Il démolissait sa carapace à coup de butoir. Il la mettait à nue, il la rendait vulnérable et ramenait l'ancienne Penny. Celle qu'elle n'était plus. Un spectre du passé. Et elle se sentait coupable. Comme si en se comportant ainsi elle le trahissait. Penny ressentait soudain le besoin de s'excuser, de se blottir dans ses bras comme elle le faisait toujours, de trouver refuge dans le seul endroit qu'elle connaissait et qui était infaillible: les bras d'Alice. Elle leva à nouveau les yeux vers lui, la gorge nouée.

    « Ce... c'était rien, j'ai juste... Y'avait ce mec, on avait beaucoup bu et... fumé aussi. On s'est embrassé mais j'ai pas pu supporté qu'il me touche, je l'ai repoussé. Il s'est rien passé je te jure ! Il m'a rien fais du tout ! Il était pas content ni très poli à mon égard mais il m'a pas fait de mal ! Puis j'ai dormi avec une fille parce que j'étais complètement cuite. Je voulais t'appeler mais je savais plus où était mon téléphone... Chuis désolée. »

    Et comme pour conclure, elle fondit dans ses bras, parce qu'elle n'avait que ça à faire et parce que repenser aux caresses de ce mec faisait remonter la nausée qu'elle avait alors ressenti. Amère, dure. Elle ne voulait pas qu'Alice voit son visage. Elle voulait qu'il la réconforte, qu'il cesse de lui en vouloir, qu'il gomme la colère de ses traits et qu'il lui sourit. Mais si elle avait pu avoir tout ce qu'elle voulait dans la vie, ils auraient été riches et bien élevés, jamais elle n'aurait été violée et Alice n'aurait pas y à faire toutes ces conneries puis lui donner une vie décente ou juste lui faire plaisir. Si elle n'était pas là, est-ce que sa vie à lui serait plus simple ? Sans doute.

    « J'aurais dû mourir avec ma mère ce soir-là. Je n'aurais pas apporté autant d'ennuis dans ta vie. »
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R. Pleyade-Oz Lestwood

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MessageSujet: Re: When days gone bad   When days gone bad Icon_minitimeDim 7 Aoû - 0:39

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Anxiété, angoisse, crainte, inquiétude, appréhension, souci, tourment, appréhension. Tous ces mots auraient pu définir à la perfection l'état d'esprit d'Alice. Il fallait avouer qu'en temps normal, il était le dernier à s'inquiéter et surtout quand ça le concernait. Il s'était cassé un bras ? Tant pis, il attendrait tant que la douleur était supportable. Penny s'était très légèrement blessée et même égratignée ? Est-ce qu'elle allait bien, avait-elle mal ? Il fallait l'emmener voir un docteur immédiatement ! Il aurait été le grand frère parfait si seulement il y avait eu une once de sang. La génitrice d'Alice était la tutrice légale de Penny depuis que sa propre mère était décédée et c'était le seul fait qui les reliait vraiment. Mais le jeune homme trouvait cela amplement suffisant. On lui avait annoncé un jour, alors qu'il ne devait avoir que six ans, qu'il avait une petite sœur et qu'il devrait s'en occuper. Dès que ses yeux s'étaient posés sur Penny-Rose, il n'avait pas pensé une seule seconde à renier cette tâche. Et alors qu'à ce moment précis, c'était elle qui levait les yeux vers lui, il n'avait pas un instant d'hésitation pour affirmer qu'il avait bien fait. Il ne décrocha cependant pas un sourire, il avait un air aussi grave que s'il allait apprendre la mort d'un proche. Et puis Penny se lança.
    « Ce... c'était rien, j'ai juste... Y'avait ce mec, on avait beaucoup bu et... fumé aussi. On s'est embrassé mais j'ai pas pu supporté qu'il me touche, je l'ai repoussé. Il s'est rien passé je te jure ! Il m'a rien fais du tout ! Il était pas content ni très poli à mon égard mais il m'a pas fait de mal ! Puis j'ai dormi avec une fille parce que j'étais complètement cuite. Je voulais t'appeler mais je savais plus où était mon téléphone... Chuis désolée. »

L'expression d'Alice changea immédiatement. Son palpitant venait de faire un bond dans sa poitrine. En fait, il s'était arrêté d'écouter après le « Y'avait ce mec », c'était bien suffisant pour lui. Pourquoi est-ce que tout ça le mettait dans un état pareil ? C'était sa sœur au fond, elle pouvait faire ce qu'elle souhaitait... Alice n'arrivait pas à trouver de connexion logique et ne cherchait pas vraiment, à vrai dire. Alors qu'il aurait voulu aller agresser le premier venu dans une ruelle sombre pour tenter d'extérioriser sa colère, Penny se réfugia dans ses bras, en pleurs. Et ça lui déchirait le cœur de la voir dans un tel état. Il était partager entre la repousser et aller cogner le grand blond qui venait d'arriver et entre tenter de la réconforter. Il prit la deuxième option, sans beaucoup réfléchir, naturellement.
    « J'aurais dû mourir avec ma mère ce soir-là. Je n'aurais pas apporté autant d'ennuis dans ta vie. »
    « D'ennuis dans ma vie ? Mais ma vie c'est toi, Penny. Tu m'imagines dans un appartement, étudiant pour mes partiels avec une gentille petite copine bien cruche préparant le thé ? Sois pas ridicule, allez, arrête de dire des choses aussi... Insensées. »

D'un geste il envoya sa cigarette à peine commencée un peu plus loin et referma ses bras autour de sa sœur. Elle lui en faisait vraiment voir de toutes les couleurs, celle-là. Il la serra contre lui, passa une main dans ses cheveux et déposa un innocent léger baiser dans le cou de la blonde.

Il la dégagea de son étreinte et balaya du dos de la main les larmes qui coulaient sur ses joues. Il plongea son regard dans les yeux bleus de la demoiselle et posa son front sur le sien. Comment arrivait-il à résister à la tentation de l'embrasser ? La question ne se posait même pas : parce que c'était sa sœur, alors ça allait de soi ! Comment pouvait-il n'avoir ne serait-ce qu'une seule pensée de ce genre à son égare ? Penny-Rose était trop... parfaite pour ça. Trop pure, trop jolie et trop fragile. Ça ne lui aurait jamais passé par l'esprit... Quoi que. Seulement l'espace d'une seconde alors, idée qu'il aurait bien vite rejeté, choqué de ses propres pensées. Il essayait d'aborder une expression détendue, pour lui montrer que tout allait bien. Pourtant, intérieurement, c'était tout l'inverse qui se produisait.
    « C'pas grave, t'inquiète pas... Et dis plus jamais de choses comme ça, ok ? Ta vie est plus important que tout, tu le sais ça ? »
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MessageSujet: Re: When days gone bad   When days gone bad Icon_minitimeDim 7 Aoû - 17:40

    « D'ennuis dans ma vie ? Mais ma vie c'est toi, Penny. Tu m'imagines dans un appartement, étudiant pour mes partiels avec une gentille petite copine bien cruche préparant le thé ? Sois pas ridicule, allez, arrête de dire des choses aussi... Insensées. »

    Et elle sentit ses bras se refermer sur elle. Elle soupira d'aise. Là, elle se sentait à sa place, plus que nulle part ailleurs. Toute sa vie, elle n'avait jamais connu qu'Alice, toujours. Samère à elle était morte alors qu'elle était toute petite encore. Elle ne s'en souvenait à peine. Quand à la mère d'Alice, celle qui devait lui tenir lieu de mère, Penny l'appréciait mais sans plus. Un peu comme une tante sympas mais folle qu'on planquerait dès qu'on a des invités. Rien d'une mère en soit. Alice représentait le seul point d'ancrage de sa vie, sa seule et unique source d'affection, unique et infaillible. Elle n'avait jamais eu besoin que de lui pour avancer. Un peu comme quand on fait du vélo. Il était tout ce qui faisait son équilibre et son assurance, celui qui faisait qu'elle n'avait pas besoin des roulettes. Quand elle y repensait, c'était drôle parce que c'était lui qui lui avait appris à faire du vélo.
    Elle se sentait en sécurité avec lui. Les gens le trouvaient souvent trop excessif, trop dur mais Penny savait que ce n'était qu'autant de choses pour dire qu'Alice était quelqu'un de passionné et d'attentionné, et qu'il ne laissait jamais rien arriver à ceux à qui il tenait. Et il tenait à elle, elle le savait. Et Dieu merci d'ailleurs, car elle ne serait rien sans lui. Oui, toujours le truc de l'équilibre et des roulettes.
    Elle sentit ses lèvres lui frôler le cou, elle frissonna mais ne laissa rien paraître. C'était innocent, rien qu'un baiser innocent pour la rassurer, d'un frère à sa soeur. Rien de plus. Ca lui faisait chaud au coeur, ça la réconfortait, ça la rassurait, ça la rendait... légère, comme si elle flottait hors de son corps. C'était étrange. Mais c'était normal, non ? Pour une fille qui aimait son frère aussi fort qu'elle aimait Alice. Il n'y avait rien de plus normal. Et si on lui disait le contraire, c'était par jalousie ou par ignorance. Il n'y avait absolument rien de mal à ça.

    Mais déjà, bien trop vite à son goût, il la repoussait légèrement pour essayer ses larmes. Elle lui sourit. C'était un geste qu'il avait fais à tellement de reprises depuis qu'ils étaient gamins... Elle ne comptait plus. Ca n'avait pas d'importance. Elle ferma les yeux tandis qu'il posait son front contre le sien puis finit par les rouvrir pour fixer son regard dans celui d'Alice. Ses yeux étaient tellement doux. Elle les avait connus furieux, étonné, fatigué, angoissé, rieur mais c'était ainsi qu'elle les aimait le plus. Lorsqu'il la regardait comme ça, ce regard qu'il n'avait que pour elle. Le regard qui faisait que même quand elle essayait de lui en vouloir, elle craquait toujours. Elle se sentait mieux, elle sourit doucement. Elle semblait avoir oublié que moins d'une minute avant elle pleurait et qu'une minute encore avant elle était angoissée comme ce n'était pas permi. Il avait tout gommé, d'un revers de main et d'un regard, d'un baiser aussi...

    « C'pas grave, t'inquiète pas... Et dis plus jamais de choses comme ça, ok ? Ta vie est plus important que tout, tu le sais ça ? »
    « Ok, ouais. »

    Elle avait toujours les bras autour de son cou, l'observant en silence. De quoi avaient-ils l'air vu de l'extérieur ? Que pouvaient bien les gens penser d'eux en cet instant ? Elle s'en moquait pas mal. Penny n'avait jamais vraiment été du genre à se formaliser de l'opinion publique. L'opinion n'avait pas une bonne image d'Alice, à tort. Et si l'opinion connaissait toute son histoire, elle n'aurait pas non plus une bonne opinion d'elle, c'était certain. Alors elle avait décidé qu'elle se fichait de l'opinion comme d'une guigne. Elle avait mieux à faire. Se reconstruire, avancer, prouver à Alice qu'elle n'était pas si fragile après tout, qu'il pouvait lui aussi mener la vie qu'il lui plaisait sans pour autant qu'elle tourne autour d'elle... Bon ok, c'était assez contradictoire avec ce qu'elle pensait et savait du reste de sa vie. Elle ne supportait pas les filles qui lui tournaient autour, elle ne supportait pas qu'il se drogue, elle ne supportait pas qu'il aille voir des prostituées mais ce qu'elle ne supporterait pas c'est qu'il aille en prison, qu'on le lui arrache. Elle ne le supporterait pas. Elle ne tolèrerait jamais qui que ce soit entre Alice et elle. Elle n'en avait pas l'air comme ça, mais elle pouvait se montrer aussi monstrueusement dangereuse. Il ne faut jamais se fier aux apparences.
    Mais pour l'heure, elle n'avait pas de soucis à se faire. Alice était à elle, rien qu'à elle. Elle ne le partageait avec personne d'autre.

    « Je me ferais pardonnée, promis. Que ce soit pour l'inquiétude, le manque de sommeil et tout le reste. Tu le sais que je t'aime, hein mon Alice ? »

    Elle lui sourit. Elle le lui avait dis tellement de fois depuis qu'ils étaient enfants. Penny n'était pas du genre à tout taire au fond d'elle-même. Elle avait toujours besoin de mettre des mots sur tout, d'exprimer ses sentiments hauts et forts. Elle avait besoin que les choses soient toujours clairs. Alors elle disait les choses tels qu'elles étaient pour qu'il n'y ait jamais de quiproquo. Elle n'était pas du genre à avoir honte de ce qu'elle pensait ou ressentait. Elle mettait toujours un point d'honneur à être en accord avec elle-même, comme maintenant.
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MessageSujet: Re: When days gone bad   When days gone bad Icon_minitimeMer 17 Aoû - 11:44

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La serrer dans ses bras, c'était comme atteindre une sorte de paradis auquel il savait qu'il n'aurait jamais le droit. Même si en chaque homme existe une face plus sombre que l'autre, et que personne ne pouvait être catégorisé d'entièrement blanc ou complètement noir, Alice savait expressément qu'il ne pourrait sans doute jamais se ranger du "bon" côté. Son visage avait été placardé plus d'une fois dans les gendarmeries et il vivait une perpétuelle course pour ne pas se faire prendre. Mais tout ça, il l'avait fait pour Penny. Rien que pour elle. Et si c'était à refaire, il ne réfléchirait pas un seul instant et recommencerait. Sa génitrice n'avait jamais vraiment tenu le rôle de mère, elle rentrait, vérifiait vaguement qu'ils avaient mangés et allait s'enfermer dans sa chambre pour se planter une aiguille dans la veine. La routine. Alors Alice avait dû occuper ce rôle. Il se désignait à la fois comme le frère et les parents de Penny, du moins il essayait du mieux qu'il pouvait. Cependant, il savait que plus il la gardait contre lui et plus il serait difficile de la laisser partir. D'ailleurs, au sens large, il avait conscience qu'un jour sa sœur s'en irait avec quelqu'un de bien pour fonder une jolie famille heureuse. C'était à la fois ce qu'il espérait, qu'elle goûte un jour pleinement au bonheur, et ce qu'il redoutait : qu'elle s'en aille avec un autre que lui. Il avait donc plutôt rapidement éloigné Penny et avait à présent ses yeux incrustés dans les siens. Il ne voyait qu'elle, ne respirait que pour elle, ne jurait que par elle. Ça source de bonheur au quotidien, sa lumière dans un enfer toujours plus sombre et virulent. Un sourire s'accrocha à ses lèvres qui fit immédiatement fondre Alice. Encore et toujours ce truc de « la seule personne au Monde qui pouvait lui faire ressentir ça ». Les autres, il n'en avait éperdument rien à faire. Seule Penny comptait et rien ni personne ne pourrait un jour le faire changer d'avis sur ça. Lui même n'arrivait pas à expliquer pourquoi il était tant attaché à elle... Sans doute parce que c'était sa sœur, juste ça.
    « Ok, ouais. »

Alice ne chercha pas à renchérir pour qu'elle jure solennellement qu'elle ne lui dirait plus ce genre de choses ou qu'elle prenait conscience de son importance. Il était en train de se créer une bulle de bonheur, coupé du reste du monde, de ce barman qui les observait de l'intérieur du Princess Victoria, de ses passants qui les regardaient comme une sorte de couple, de sa cigarette qui continuait de laisser échapper un filet de fumée, n'ayant pas pu l'écraser précédemment. Dans ce genre de moment, il aurait pu se produire un cataclysme, un tsunami, un ouragan ou l'explosion d'une bombe nucléaire, tout ça lui seraient grandement passés au dessus de la tête, tant que Penny allait bien, tout irait pour le mieux. Il sentait ses bras dans son cou et rien que le contact de sa peau sur la sienne, le fait qu'il était à ce moment la personne la plus proche d'elle suffisait à le faire sourire bêtement, comme un niais amoureux qu'il n'était pas, bien entendu... Vu que ce n'était que sa sœur.
    « Je me ferais pardonnée, promis. Que ce soit pour l'inquiétude, le manque de sommeil et tout le reste. Tu le sais que je t'aime, hein mon Alice ? »

Elle lui fit un autre sourire qu'Alice lui rendit, alors qu'au fond il n'avait qu'une envie : lui chuchoter d'arrêter si elle ne voulait pas qu'il craque.
    « Tu n'as pas à te faire pardonner et tu le sais aussi. C'normal... Ne recommence juste pas ce genre de trucs, c'est mauvais pour toi et je n'aimerais pas qu'il t'arrive quelque chose. Je ferais quoi moi sans toi, hein ? »

Non, ce n'était pas vraiment normal, Alice. Trop possessif, trop protecteur, trop attaché à elle, trop impulsif... Trop... Anormal. Rien qu'en entendant les trois mots magiques, son cœur avait fait le fameux bond inhabituel dans sa poitrine qu'il exécutait à chaque fois qu'elle les lui disait. Mais après tout, c'était on ne peut plus ordinaire quand il s'agissait de sa sœur, n'est-ce pas ? A force de se le répéter, Alice arrivait à s'en convaincre. Quelqu'un d'un peu plus sain d'esprit aurait tout de suite remarquer que tout ce qu'il faisait et ressentait pour sa « sœur » n'avaient rien d'ordinaires.
    « Ouep, moi aussi Pen'.. Moi aussi. »

A vrai dire, il avait toujours du mal à lui le dire vraiment. « Je t'aime ». C'était trop... Compliqué. A chaque fois, dans un rare élan de lucidité, sa raison reprenait le dessus et lui sommait de ne pas les laisser franchir ses lèvres. Il se mentait continuellement. Inconsciemment, il devait savoir qu'en lui le disant, tous les mensonges et illusions qu'il se créait s'envoleraient en écla. Qu'il comprendrait des choses qu'il ne voulait définitivement pas entendre. C'était sa sœur, juste sa sœur. Il attrapa les mains de Penny posées sur son cou, les enleva mais les garda entres les siennes, trahissant à l'avance qu'il pensait le contraire de ce qu'il allait dire.
    « Tu ferais mieux d'y aller, ton boulot et tout.. »
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MessageSujet: Re: When days gone bad   When days gone bad Icon_minitimeLun 29 Aoû - 19:26

    « Tu n'as pas à te faire pardonner et tu le sais aussi. C'normal... Ne recommence juste pas ce genre de trucs, c'est mauvais pour toi et je n'aimerais pas qu'il t'arrive quelque chose. Je ferais quoi moi sans toi, hein ? »

    Ne pas recommencer ce genre de trucs, ne pas recommencer ces soirées où, bien qu'elle refuse catégoriquement de l'avouer à Alice, elle dépassait largement les limites. Mais il ne pouvait pas comprendre, il ne pouvait pas saisir les aspects positifs que ces soirées avaient sur elle. Elle lui permettait d'oublier, oublier qu'elle se sentait mal et sale, oublier qu'elle avait l'impression de crever en silence, de s'enfoncer de plus en plus et de disparaître sans doute, qu'elle avait besoin de se sentir vivante à nouveau, qu'elle n'était plus la même et qu'elle ne serait plus jamais la même après ce qu'il avait vécu. Ce salaud avait emporté dans sa tombe l'ancienne Penny et elle n'en sortirait jamais. Alors elle devat survivre par tous les moyens et c'était le seul qu'elle avait trouvé, pour ne pas sombrer, pour ne pas en finir et abandonner la personne qui ait jamais représenté toute sa vie. Elle ne pouvait pas le laisser, l'abandonner, imaginer sa vie sans lui ou pire que lui soit obligé de vivre sans elle. Il avait bâti sa vie tout autour d'elle, elle le savait. Tout ce qu'il faisait, il le faisait pour elle et elle en était consciente. Il méritait qu'elle soit forte pour lui, qu'elle n'abandonne pas au nom de toutes les concessions qu'il avait consenti pour elle et au nom de ce qui les unissait. Ce qui les unissait... Elle frémissait à cette pensée. Elle savait que leurs connaissances jugeaient leur relation plutôt malsaine mais c'était normal pour Penny, elle n'avait connu que ça, elle ne vivait que pour ça. Alice était sa plus belle histoire d'amour, quelqu'elle soit. Elle ne pouvait rien faire sans lui, sans doute serait-elle morte depuis longtemps vu l'absence de traitement de leur "mère". Elle serait sans doute morte ce fameux soir, avec ce gros porc sur elle. Elle devait sa vie à Alice, il devouait sa vie à elle et elle allait préserver la sienne pour lui, parce qu'il représentait tout pour elle. Peu importe qu'elle lui dise je t'aime et que lui jamais. Il n'était pas un couple alors il n'en était pas obligé, si ? Alors pourquoi est-ce qu'elle ressentait toujours cette petite déception, cette petite pique dans le coeur chaque fois qu'il se contentait de lui répondre moi aussi, comme maintenant ? Parce qu'elle était futile.
    Et voilà qu'il rompait leur étreinte. Elle sentit la déception poindre mais sourit néanmoins. Elle préférait rester là, dans ses bras sans bouger mais elle était consciente qu'elle devait retourner bosser, que Vic était toujours archi tendu en attendant qu'elle revienne, qu'elle devait s'occuper des clients.

    « Tu ferais mieux d'y aller, ton boulot et tout.. »
    « Hmm. Et toi, tu vas faire quoi ? »

    Sa question était sincèrement motivée par la curiosité. Elle se demandait bien comment Alice allait occuper sa journée pendant qu'elle bossait, avant qu'il ne se retrouve à la maison. Elle ne posait pas souvent cette question si bien qu'elle ne savait pas ce qu'il faisait de ses journées. Il avait des activités auxquelles elle préférait ne pas penser et puis il avait tout un tas de connaissances, tout un tas de fille. Et voilà qu'une petite pointe de doute s'insinuait vicieusement en elle. Elle fronça quelque peu les sourcils à cette idée. Allait-il retrouver une fille en cet instant ? Penny avait un peu de mal avec les fréquentations d'Alice, surtout les féminines, toujours pressées d'écarter les cuisses, et pas que. Ce n'était pas de la jalousie, peut-être un peu de possessivité tout au plus mais elle se souciait simplement de qui son frère pouvait bien fréquenter, voilà tout. Quel mal y avait-il à ça ?

    « Tu vas rejoindre Bella ou Cramberry ? »

    Cette fois elle était sincèrement contrariée, elle avait les mâchoires serrées, elle avait retiré ses mains de celles d'Alice. Elle attendait la réponse, anxieuse, un pli soucieux sur le front. Elle avait particulièrement horreur de ses filles. Elle ne pouvait pas les voir, refusait d'avoir quoique ce soit à voir avec l'une ou avec l'autre, ou avec tout autre fille qui approchait des draps d'Alice. Elle avait une haine viscérale pour ces filles et une fâcheuse et inhabituelle aptitude à la méchanceté dans ces cas-là alors elle les évitait comme la peste. Mais elle ne pouvait pas se permettre décemment de l'interdire à Alice. L'écouterait-il seulement ? Elle en doutait.

bravo, vous avez trouvé une partie du code ! Continuez sur cette voie. Vous possédez maintenant l'indice G = 15
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