Je décidais de sécher mes deux dernières heures de cours de la journée. L'automne s'était installé sur la ville mais c'était une soleil radieux qui brillait à l’extérieur et il était hors de question que je reste le cul sur une chaise à suivre un cours que je n'écouterais qu'à moitié.
Je sortis donc du bâtiment, marchant un instant sans trop savoir ce que je pourrais faire, aller acheter une bouteille? Me poser sur un banc à fumer à m'en déglinguer la tête? Après mûre réflexion j'optais pour la deuxième solution et me mis alors en quête d'un endroit où m'asseoir. Je continuais d'avancer sur l'herbe du campus, attrapant dans mon sac mon paquet de cigarette qui me paraissait bien léger, c'est sans surprise que je le trouvais vide en l'ouvrant, lâchant un soupir d'agacement, je repris ma route, j'avais tout pour rouler, sauf une clope, monde cruel. Du regard, je cherchais quelqu'un qui pourrait peut-être me dépanner quand je vis quelqu'un assit sur un banc. Un sourire s'afficha sur mon visage, jusqu'au moment où la couleur des cheveux si particulière de la personne assise vint faire tilt dans ma tête. Je me stoppa un instant, y aller ou pas? J'avais vraiment envie de cette clope, mais la demander à Andrea c'était être suicidaire, avec ce que j'avais fait, mon droit de lui adresser la parole était épuisé depuis longtemps.
Tromper Andrea avec Bella était la plus grosse connerie que j'avais fais depuis que j'étais venue au monde, j'étais amoureuse d'elle depuis le lycée, j'avais eu la chance de pouvoir être avec elle, de lui dire que je l'aimais chaque jour, et j'avais tout foutu en l'air. Je souffrais surement autant qu'elle mais je n'avais pas le droit de me plaindre car j'étais la coupable dans l'histoire.
Malgré tout ça, je décidais quand même d'aller la voir, prenant mon courage à deux mains, j'avançais vers elle, me demandant alors ce que j'allais bien pouvoir lui dire. Arrivée à son niveau, je la regarda un moment, Andrea était toujours aussi magnifique et c'était une seconde torture que de pouvoir la regarder sans pour s'asseoir à ses côtés, prendre sa main, déposer un léger baiser au creux de son cou.

- Salut. T'as pas une clope?

Les mots étaient sortis tout seul... quelle belle entrée en matière Romy et quel tact, tu sais parler aux gens. Je restais debout, regardant ailleurs en attendant sa réponse, si elle ne m'envoyait pas un livre ou autre chose en pleine figure, j'avais peut être une chance de pouvoir parler avec elle, qui sait?