Le 16 juin 2011

Je crois que c'est le pire jour de ma vie. Aujourd'hui, il a plus toute la journée, et la chaussée était glissante. J'ai passé la journée avec Kalisse, ma meilleure amie qui vient de France. Ce faisait un an que je l'avais pas vue. Elle est née ici, mais ses parents ont déménagés quand elle avait onze ans. Alors du coup elle vient en vacances un mois tous les ans, histoire de nous revoir toutes ses copines de primaires. J'avais appelé mon meilleur ami pour qu'il fasse sa connaissance étant donné que je lui en parlai tout le temps. il est venu en voiture, après son travail. On a parlé pendant des heures, comme des petits fous, comme des enfants qui se retrouvent. C'était vraiment une journée merveilleuse, parfaite pour moi. Puis il a fallut que Keith parte, il a prit sa voiture, je l'avais prévenu de rouler doucement, et il a suivit mon conseil. Sauf qu'un chauffard bourré lui ai rentré dedans pleine bourre, et il a été propulsé à l'autre bout de la chaussée, raide mort sur le coup. Et moi, j'étais là, avec Kallie, impuissantes à ne pas savoir quoi faire. Elle était plus bouche bée quant à ce qu'elle venait de voir, tandis que moi, j'étais anéantie. Je n'y croyais pas. Ma mère qui avait assisté à l'accident de la fenêtre de la cuisine avait appelé les secours la seconde d'après. Quand l'ambulance est arrivée, la voiture était intacte comme il n'avait pas eu le temps de monter dedans, l'autre poche qui conduisait à zigzaguer une fois de trop et c'est Keith qui a prit. Quand j'ai vus qu'ils embarquaient son corps inanimé avec un drap dessus, je me suis lâchée. Je me suis effondrée sur le trottoir, inconsolable. Kallie m'a prise dans ses bras et m'a fait des bisous, comme une enfant à sa mère.

Le 18 juin 2011

Je reviens de l'enterrement de Keith. Ce n'était pas pire que de voir l'action mais c'est encore pire de se dire que le corps dans la boite, c'est celui de mon meilleur ami, celui que je connais depuis toujours. J'ai regardé sur le bac d'à côté. Sa mère était éfondrée vingt fois plus que moi. Ce que je comprend. Depuis l'accident, je ne dors plus la nuit. Dès que je ferme les yeux, je revois tout au ralenti, ce qui tout encore plus dur. Ce matin, j'ai dut mettre trois couches d'anti cerne afin que l'on ne voit pas les poches qui me descendent jusqu'aux joues. J'ai les yeux gonflés, rouges, et je ne crois pas que le flot de larmes versées aujourd'hui change quelque chose. Quand j'ai dut déposer la rose sur son cercueil, j'aurais voulu sauter dans le trou, qu'on m'enterre avec lui. Heureusement que j'ai déjà passé mes partielles, sinon je ne pense pas qu'elles auraient été un franc succès. L'église était bondée. J'ai vu deux trois personnes du lycée, d'autres que je ne connaissaient pas. Sa mère m'a proposé de boire le café chez elle après la cérémonie, j'ai accepté directement, ne pouvant pas supporter de me retrouver seule après ce que je venais de vivre, et je pense qu'elle aussi a ressenti le besoin d'avoir de la compagnie. Elle m'a aussi proposé de prendre deux trois affaires auxquelles il tenait. Après avoir bu un bon café bien fort, je suis montée dans sa chambre. Elle lui ressemblait vraiment. Décorée avec goût, un peu en bazar, comme si c'était une sorte de bordel organisé. J'avais toujours adoré la chambre de Keith. J'aimais m'enrouler avec sa couette quand je dormais chez lui. Il râlait parce qu'il avait froid et on s'endormait dans les bras l'un de l'autre, en se faisant des bisous dans le cou; comme un jeune couple. Il avait aussi son lapin, peluche qu'il avait depuis tout petit. Elle sentait son odeur. Je la serra dans mes bras. Et pleura. Pour la sixième fois depuis ce matin. Sa mère était au pas de la porte, je ne l'avais pas entendue. « - Tu peux la prendre, si tu veux. - Merci. ». Sur cesmots, je suis partie, la peluche contre mon cœur.