Sujet: ZADIG ϟ it's just a day like any other Jeu 18 Aoû - 13:40
« Candidate numéro vingt-deux, s'il vous plait »
La grande blonde leva son regard bleu azure vers la secrétaire aux allures de mannequins. A tout les coups, elle couchait avec son patron pour avoir ce job. Comme la plupart des filles de ce monde d'ailleurs. Les cheveux blonds de Billie retombaient sur ses épaules et elle décroisa les jambes pour se lever. Autours d'elle, de magnifiques filles lisaient de ces magasines stupides qui vous apprennent à vivre à votre place. La jeune femme remit quelques mèches derrière ses oreilles et lança un regard blasé à ce vieux gay pervers de photographe. Ses yeux étaient soulignés de cernes du à la fête de l'avant hier et malgré les couches de fond de teint, rien n'y faisait. Sa mine restait grisâtre et carrément flippante. Si son agent ne l'avait pas autant harcelée, elle serait sûrement pas venue. Mais mine de rien, l'argent manquait un peu en ce temps de crise. -ouais, ouais, dire que c'était la crise était une excuse bidon pour expliquer qu'on avait plus de fric, mais Billie aimait trouver en cette excuse un moyen d'éviter de se justifier-. L'appareil autours du cou, le vieil homme aux cheveux gris la regarda de haut en bas et d'un signe de tête lui demanda de se poser sur un sorte de plastique blanc aux allures de bâche de peintre. Blasée, la jeune femme s'effectua et fit une de ces moues boudeuse qu'adoraient les artistes. Un sourire étira le visage lifté du gay, dévoilant ses fausses dents blanches. Un sourcil arqué, les seins en avant. Une jambe par dessus l'autre, une main dans les cheveux. Toutes les positions étaient bonnes pour gagner le contrat et malgré cela l'homme en face d'elle affichait cet air peu convaincu qu'elle voyait trop souvent ce moment. Un soupire sonore déchira le silence agrémenté des clics de l'appareil photo et Billie se leva. D'une main, elle enleva sa robe, puis sa petite culotte et son soutient gorge. Un sourire moqueur étira son visage et elle se planta devant l'appareil. Les flashs l'éblouirent et à ce moment même elle su que c'était gagné. Son corps blanc crème, ses seins en amandes et son épilation du maillot avaient une fois de plus gagné la partie. Well done. Bille se rhabilla et sortit de la pièce sous les airs déconfit des mannequins qui venaient d'apprendre qu'elles pouvaient rentrer chez elles. Un sourire -de ceux qui vous mettent bien en rage- défila sur le visage de la blonde qui en profita pour montrer son majeur à toutes ses filles. « Fuck you. » chuchota t-elle entre ses lèvres.
Le soleil venait de se lever et la douceur du vent vint hérisser les poils de la jeune femme. Son ventre la torturait et émettait des bruits bizarres qui ne faisaient que la gêner encore plus. Perchée sur des stilettos de seize centimètres, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait faire par cette heure bien trop matinale à son goût. Une main parfaitement manucurée vint caresser son ventre et pendant quelques secondes, elle se demanda si il n'était pas temps de déjeuner. Depuis quelques jours, son agent l'avait priée d'ingurgiter quelque chose. Plafonner à quarante deux kilos pour un mètre septante-neuf était selon elle trop dangereux. Foutaise. C'était comme ça qu'on l'aimait. Mais soit, si on lui retirait tous ses contrats, elle se retrouverait bien vite dans la merde, et elle voulait éviter cela à tout prix. Un sac Balanciaga sur le coude, ses lunettes Chanel sur la tête et son Ipod dans les oreilles, elle se plaça au milieu de la route, le pouce en l'air à la recherche d'un taxi. Les deux pieds appuyés sur la pédale de frein, les yeux ouverts comme des citrouilles, un blanc à dread's fut la première voiture voiture noir à s'arrêter. Un coup d'œil rapide sur la banquette rassura la jolie blonde sur le fait que le taxi était bel et bien libre. Un sourire satisfait aux lèvres, elle ouvrit la porte et s'engouffra dans la voiture. L'homme au sourire édenté se tourna vers elle. « Elle veut qu'je l'emmène où la d'moiselle ? » Bille le regarda. Pour dire la vérité, elle n'en avait aucune idée et elle devait manger. Le klaxon de la voiture de derrière la fit redescendre sur terre et elle s'empressa de répondre à la question. « Kensington » De quoi manger un bon déjeuner français. Sa tête se laissa tomber sur le cuire noir et elle ferma les yeux.
La voiture s'arrêta d'un coup sec. Billie ouvrit les yeux et jeta un coup d'œil aux alentours. « ça f'ra vingt-deux dollars m'damesoielle ». Un sourire étira les lèvres de la jeune femme, elle posa une main sur l'épaule de l'homme et de l'autre enleva ses chaussures. Un baiser déposé sur la joue mal rasée du taxi et elle ouvrit la porte. Cours, cours Billie. Ses cheveux dans la face, son sac qui rebondit sur son ventre et les cris du chauffeur. Un sourire amusé et elle continue de courir. Ses pieds écorchés par la saleté, la jeune femme arrive rapidement devant la porte d'un immeuble qu'elle connait bien. Ses doigts tapotent le code et la voilà qui s'engouffre dans l'entrée remplie de marbre. Un homme, costard cravate lui lance un regard répugné auquel elle répond par un mignon petit sourire. Au pas de course, elle prend les escaliers jusqu'à l'étage de Zadig, ses chaussures toujours à la main. Son index vint appuyer sur la sonnette à plusieurs reprises et son souffle -après toute cette course- en est presque saccadé. A l'attente de l'ouverture de la porte, Billie arrive même à se demander ce qu'elle peut bien foutre ici. Elle a des tonnes d'amis avec qui elle s'entend bien mieux et alors qu'elle n'a rien à faire, sa seule envie est d'être ici. Folle. Oui, tout compte fait elle était peut être un peu folle de s'être rendue ici et il fallait qu'elle trouve une bonne raison pour justifier sa venue. Et vite.
Sujet: Re: ZADIG ϟ it's just a day like any other Sam 20 Aoû - 0:35
Et voilà, Zadig n’avait plus que l’embarra du choix. Confortablement assis sur une chaise plus ou moins miteuse, il attendait passivement qu’une fille ou deux daignent s’intéresser à lui. Le Princess Victoria et lui, c'était une grande histoire d'amour. La seule durable qu'il n'ait jamais eu d'ailleurs. Il aimait y passer son temps, souvent seul, évidemment. Mais ce soir là, il n'avait pas franchement envie d'être seul. Il cherchait plutôt la compagnie d'un objet féminin pour combler ses désirs. Et les occasions ne manquèrent pas, puisque très rapidement, une femme plutôt bien foutue s’approcha de lui. Blonde, silhouette élancée, visage fin, elle avait visiblement tous les critères d’un bon coup pour Zadig. Il était venu ici non pas pour s’amuser, non pas pour voir des potes, mais bien pour boire et serrer, et c’était là toute la particularité de l’anglais. Les gens autour de lui ? Il n’en avait tout simplement rien à foutre. Il attendait juste la première occasion pour prendre ses affaires, et partir en charmante compagnie. Et cette occasion était justement devant lui. Quelques mots échangés et glissés sensuellement dans l’oreille, et le tour était joué. C’était bien connu, Zadig n’était pas l’homme le plus bavard de Londres. Ils quittèrent le Princess Victoria aux environs de une heure du matin, et prirent un taxi en direction de Kensington. De là, tout s’enchaina très rapidement. L’ascenseur, la porte d’entrée, le canapé du salon. Zadig et la fille en question bousculaient tout sur leur passage, mais c’était bien la dernière chose à laquelle pensait Zadig. La femme de ménage passerait de toute façon le lendemain, alors pourquoi s’appliquer à lui laisser une pièce propre et en bonne état ?
Zadig ouvrit un œil. Pas trop réveillé, il sentait à peine le souffle humide projeté sur ses pieds. « - PUTAIN ! PATTY, VIRE DE LA ! » La chèvre se reçut alors un coup de pied pas vraiment mérité dans la tête. Une chèvre-naine dans un luxueux appartement, oui, c'est étrange. Et alors ? Zadig n'aimait pas faire dans le banal, et ce, même dans le choix de ses animaux de compagnie. Sa gueulante avait visiblement réveillé la fille qui se trouvait avoir passé la nuit avec lui. Zadig tourna la tête vers la gauche pour faire sa constatation du matin. Bof, l'alcool avait sûrement joué un grand rôle. « - Casse toi. » La femme le regarda, l'air dubitative. « - Hein ? » Zadig sortit du lit dans lequel il avait passé la nuit, et enfila le premier caleçon qui lui était tombé sous la main. « - Non, cette fois-ci je parle pas à la chèvre, barre toi ! » Un peu cru, le Zadig, mais après tout, là était sa marque de fabrique. La jeune femme, ne sachant pas trop où elle était tombée, commença à rassembler ses affaires. Zadig passa sa main dans ses cheveux, et les ébouriffa tout en se rendant vers la cuisine. A l'évidence, il avait besoin de café, et d'une cigarette. Tant pis si l'autre salope était encore chez lui, il fallait qu'il fume, maintenant. Il partit donc en direction de la cuisine, et se prépara un café. Il était froid, mais ça ferait l'affaire. Il prit une cigarette qu'il avait préalablement roulée, et la porta à sa bouche. Il n'avait pas encore sa dose de nicotine, mais déjà, il se sentait revivre un peu plus. Il prit le briquet, qui se trouvait quelque part, perdu au milieu de la cuisine, et alluma la cigarette qu'il attendait tant. Zadig tendit l'oreille pour savoir si sa conquête d'une nuit avait quittée l'appartement, mais visiblement, ce n'était pas le cas, puisqu'il entendait le jet de la douche couler. Zadig grogna, puis but son café froid. C'était dégueulasse, mais après tout, ce qui était dégueulasse ne lui déplaisait pas.
L'équilibre instable dans lequel était actuellement Zadig fut rapidement brisé par plusieurs coups de sonnettes. Il n'attendait personne, et personne ne l'attendait. Alors qui pouvait bien venir sonner chez lui, à une heure aussi matinale ? Eh bien il allait très rapidement le savoir. Zadig posa sa tasse de café sur le comptoir de sa cuisine, et prit une taf de sa cigarette. Il se dirigea vers la porte, mais ne l'ouvrit pas. Il préféra regarder par le judas, et ainsi ne pas se faire surprendre par.. Billie. WTF ? Elle avait visiblement bien choisi son jour, puisqu'une fille prenait actuellement une douche dans sa salle de bain. Zadig, d'un naturel assez calme et blasé, se réveilla soudain. Comme quoi, la caféine, ça fait effet rapidement. Il se dirigea vers la douche, pris la jeune fille nue et trempée par le bras, et l'entraina vers le salon. Il fallait la faire sortir, et vite. Mais surtout pas par la porte. Et allez savoir pourquoi, la seule issue dans un appartement se trouve être la fenêtre. La femme fit donc forcée de sauter par la fenêtre, qui se trouvait au premier étage. Zadig réunit rapidement ses affaires, et les balança par la fenêtre, avant d'entendre un : « - SALOP ! », provenir de la fenêtre, qu'il s'empressa donc de fermer. Zadig marcha ensuite calmement vers la porte, qu'il ouvrit avec son air nonchalant. Oh, mais quelle surprise, Billie ! Ses yeux cernés la fixait. Zadig ouvrit un peu plus la porte, et décrocha enfin son premier mot. « - Entre. » Force était de constater qu'il n'était pas très bon pour les accueils. Zadig l'accompagna dans son salon. Tout était en bordel, mais il était persuadé qu'elle n'y verrait que du feu. Il avait une folle envie de lui sauter dessus, là, tout de suite et maintenant. Seulement un Objet Non Identifié vint perturbé son plan. Une petite culotte trônait confortablement sur l'accoudoir du canapé, situé juste à côté de Zadig. Pour l'instant, celle-ci ne s'était pas faite remarquer, et le jeune londonien la prit, pour la cacher discrètement dans son caleçon. Il n'était pas certain que sa cachette soit à cent pour cent fiable, mais il n'avait trouvé que cette solution. «- Qu'est-ce qui t'amène ? Il est tôt. » Zadig avait l'habitude de parler sèchement, et il ne comptait pas changer ses habitudes, même pour Billie. Quelques secondes après avoir entendu la réponse de Billie, une voix se fit entendre. Une voix féminine, de dehors. « - ET MA CULOTTE, CONNARD ! » Zadig resta figé. Il avait tout fait pour rester discret, et voilà que cette salope faisait tout foiré. Zadig lança un bref sourire légèrement forcé à Billie, avant de s'approcher vers elle, et de lui déposer un baiser dans le cou. Il lui chuchota au creux de l'oreille un : « - J'en ai pour une seconde. », et se dirigea vers la fenêtre. Il mit la main dans son caleçon, et en sortit la petite culotte de cette fille. Il la lui jeta, balança une insulte ou deux, et referma aussitôt la fenêtre. « - Tu disais ? »
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Sujet: Re: ZADIG ϟ it's just a day like any other Ven 26 Aoû - 9:43
L'attente était longue. Trop longue. Des milliers de pensées se bousculaient dans sa tête alors que de l'autre côté de la cloison des pas précipités se faisaient entendre. Zadig avait le don de la faire languir, ce qui ne lui plaisait pas spécialement. Être dépendante de quelqu'un ? Jamais. Son index vint appuyer une nouvelle fois sur la sonnette. Le jeune homme avait intérêt à ouvrir ou elle n'hésiterais pas à défoncer le faible obstacle qui les séparait à coup de chaussures. La porte ne tarda finalement pas à s'ouvrir, décrochant un sourire à la jeune femme. Sa main vint se poser sur le torse du brun qu'elle poussa à l'intérieur. Billie balança ses chaussures dans un coin et d'un pas nonchalant partit en direction du salon. «- Qu'est-ce qui t'amène ? Il est tôt. ». Oui, il était tôt, et alors. Si elle avait envie de le voir à une heure pareil, il n'avait pas à poser de questions. Mais soit. Il était vrai qu'ils n'avaient pas l'habitude de se voir en matinée. Même pour baiser. Comme prédit, une excuse était de rigueur. Jamais elle ne lui avouerait qu'elle voulait juste voir sa sale gueule. Plutôt mourir d'un accident de voiture comme ces salauds de parents qui l'avait abandonnée bien trop tôt. « J'suis venue fumer une clope. », répondit-elle sèchement. Si il croyait qu'elle allait faire des manières avec lui. La jeune femme n'eut même pas le temps d'ajouter quoi que ce soit qu'une voix féminine se fit entendre. Son cou se crispa et ses mains se serrèrent. Ne rien faire paraître. Ne rien faire paraître. Bille savait qu'elle n'avait pas l'exclusivité mais bordel quel connard. Une fille. Merde quoi. Son souffle chaud sur sa nuque la tendit un peu plus et elle frissonna sous son baiser. Ouais, c'est ça, va rendre cette culotte et laisse là fulminer en paix. Bille se détourna légèrement de son contact et fronça un peu plus les sourcils tout en le poussant de la main. « Vas rendre cette culotte à cette fille qu'elle nous dérange plus. », déclara t-elle en le regardant partir. Si un obstacle n'avait pas surgit au milieu de leur non-conversation, la jeune femme lui aurait sauté dessus pour le déshabiller de la tête au pied. Mais force était de constater que ce petit incident l'avait complètement refroidie. Zadig allait devoir trimer pour la mettre dans son lit aujourd'hui. Même si elle avait envie de lui faire l'amour. Comme toujours d'ailleurs.
« - Tu disais ? » Billie le fusilla du regard tout en se levant du canapé. Sa main se plongea dans son sac où elle en ressortit un paquet de clope Winston rouge. Du pouce, elle l'ouvrit et le tendit à Zadig pour qu'il en prenne une. Puis elle fit de même. Clope apportée à sa bouche, elle sortit son Zippo et alluma une de ces drogues favorite. Lentement, la blonde sortit sur le balcon en profitant pour attraper la main de Zadig et l'inviter à venir. Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle prenait une nouvelle bouffée de sa clope, en profitant pour la recracher au visage de Zadig. « j'disais que j'avais envie de fumer. », répondit-elle à sa question. Faux. Mentir était mal. Bille aurait du lui dire qu'elle avait simplement envie de voir sa tête, ses yeux et son corps. Heureusement pour elle qu'elle n'était pas un mec, sinon elle n'aurait pas eu de couilles. Son regard se plongea dans celui de Zadig où elle y resta quelques minutes. Bordel ce qu'elle avait envie de le baiser finalement. Avec lui, la demoiselle était une nymphomane, une putain de nymphomane qui n'arrivait jamais à s'arrêter. Sa bite était un putain d'attire vagins dont elle était la première concernée. Se calmer, se calmer. Une bouffée de cigarette, puis une autre et encore une autre. « Elle était bonne cette fille ? », demanda t-elle d'un air détaché qui cachait une jalousie sans limites. Tout ces pires défauts avait le don de ressortir en présence de Zadig ce qui -mine de rien- la rendait plus attentive sur ces paroles. Se griller serait une mauvaise idée bien qu'elle ne ressente rien pour lui. Oui, elle l'affirmait. Elle et lui s'était purement et simplement sexuelle. Pas d'amour. Rien.
Accoudée sur la rambarde du balcon, ses yeux étaient rivés sur un point invisible dans le paysage. Le soleil avait beau rayonner souvent en ce moment, elle commençait doucement à se noyer sous une averse de merdes. Non seulement elle devenait dépendante d'une drogue dur, mais en plus son corps ne plaisait plus aux photographes. Depuis quelques jours elle se retrouvait à faire des pubs toutes plus merdiques les unes que les autres ce qui la rageait encore plus. Le pire, c'était qu'elle baisait de plus en plus Zadig et que leurs engueulades ne cessait jamais. Ils s'insultait, dépassant la limite de la décence et finissait par se faire l'amour comme des chiens en chaleur. Bordel. Quand est-ce que ce jeu allait enfin finir ? La pauvre avait beau détester jouer, elle était rentrée dans ce cycle infernal duquel elle était incapable de sortir. Dépendante. Pire que la cocaïne, pire que la nicotine, Zadig était une drogue plus dur. Une drogue dont elle était simplement incapable de décrocher. Merde.
Sujet: Re: ZADIG ϟ it's just a day like any other Mer 31 Aoû - 0:01
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Sujet: Re: ZADIG ϟ it's just a day like any other Mer 7 Sep - 12:14
Pourquoi ton rp a disparu ? O.o
« Et depuis quand t'as besoin de moi pour ça ?» Merde. Son excuse était purement bidon et il l'avait piégée comme une vulgaire biche. Quelle conne d'avoir utilisé ces mots. Ils sonnaient faux de sa bouche, surtout devant Zadig. Des excuses, elle en trouvait par millier, mais pourquoi devait-elle se contenter d'une excuse aussi merdique devant ce garçon ? Garçon purement comme les autres d'ailleurs. Les yeux rivés sur lui, elle le regarda allumer sa clope, suivant son regard jusqu'à arriver à l'horizon. Billie aurait pu lui répondre, le démonter une bonne fois pour toute, mais la motivation n'était pas là. Elle savait pertinemment qu'ils allaient baiser si elle se mettait à lui gueuler dessus et pour le moment, elle osait profiter de l'instant présent qu'ils passaient autre part que dans leur lit. L'horizon avait un effet apaisant sur la jeune femme. Là-bas, il n'y avait rien. C'était calme. Comme elle aurait aimé que ce soit dans son cœur. Que ces foutus battements cessent lorsqu'il s'approchait d'elle. Qu'elle puisse enfin le prendre comme un vulgaire homme parmi tant d'autres. Mais non. Elle devait ressentir ce truc, ce minuscule pincement au cœur qui la martelait lorsque le son de sa voix se faisait entendre. « J'aime regarder la vue d'ici. C'est beau et ma cigarette mérite d'être fumée là. », répondit-elle d'un air le plus détaché possible. C'était stupide et elle le savait. Mais au fond, on s'en foutait bien non ? Si Billie était ici, cela voulait dire qu'ils allaient coucher ensemble et malgré tout, c'était ce que Zadig attendait depuis le moment où elle avait posé le pied dans cet appartement.
Les conditions étaient parfaites pour se sentir reposée. Une cigarette, un balcon et de l'air frais. Si le jeune homme n'avait pas été là, Billie aurait facilement pu rester ici des heures. Mais la simple présence de Zadig lui suffisait à l'agiter et à lui donner cette envie irrésistible de lui sauter dessus. Qu'il la caresse de ces doigts à l'odeur de clope, qu'elle puisse caresser du regard ces tatouages qui lui donnait cet air si viril qu'elle adorait. Oui, si il n'avait pas été là, tout aurait été pour le mieux. Et pourtant, le simple fait qu'il puisse disparaitre de sa vie sans crier gare, la rendait insomniaque. Plutôt se faire péter la cervelle que de tenter un semblant de vie sans ses parties de jambes en l'air qu'elle aimait tellement. Leur jeu était devenu plus qu'une simple baise entre potes, il était carrément vital. Billie en était accroc comme elle ne l'avait jamais été. Même la cocaïne ne la mettait pas dans cet état. Ce putain de jeu leur faisait plus de mal qu'autre chose et pourtant, il réussissait à les garder en vie. Zadig est rien, Zadig est rien. Combien de fois se l'était-elle répété, en vain ? Combien de fois avait-elle voulu le faire sortir de sa tête, rien qu'une minute ? Trop de fois sûrement. De toute façon, rien ne marchait. Leur jeu était un cercle vicieux dont aucun n'avait envie de sortir. Il était le chat, elle était la souris. Et puis on inversait les rôles. Ce qui était une torture pour l'un, devenait une joie pour l'autre. Et vice-versa. Une nouvelle fois. Une boucle qui ne s'arrêtera que lorsque un des deux craquera. Ce jour-là, ce sera la fin. Leur semblant de relation éclatera en morceaux sans aucunes possibilités de recollages. Oui, le jour où Zadig ou même Billie craquera, ce sera la fin, pour les deux. Ils auront failli à leur propre jeu.
« Sûrement. T'as d'autres questions dans l'genre ? ». Bille tourna la tête, le regarda et haussa les épaules. Il ne s'en rappelait déjà plus. Comme toutes ces filles de passage d'ailleurs. L'idée qu'il puisse la prendre d'une telle manière la traversa mais elle préféra repousser cette pensée le plus loin possible derrière elle. Non. Bille ne voulait pas être une vulgaire femme parmi tant d'autres. Et elle le lui faisait comprendre à chaque partie de jambes en l'air qu'ils faisaient. Cigarette amenée à la bouche, longue taf tirée et soupir. Les yeux rivés sur ses lèvres, elle les regarda se bouger pour former les deux mots les plus excitant de sa vie. « Embrasse-moi. ». Billie jeta sa cigarette par terre et s'approcha rapidement du jeune homme. Ce n'est qu'un jeu. Une main sur sa poitrine et l'autre dans ses cheveux, elle le poussa jusqu'au mur le plus proche. Ses lèvres se fracassèrent violemment contre les siennes. Le baiser dura quelques longues minutes et Billie finit par briser le contact en plongeant ses yeux dans les siens. « T'en as mis du temps. », qu'elle soupira en rapprochant sa bouche de son cou où elle y déposa des milliers -ou plutôt des millions- de baisers. Sa main passa sous son pull, caressant du bout des ongles chaque parcelles de sa peau.
C'était parti. Le jeu avait commencé et c'était lui qui l'avait lancé.
Sujet: Re: ZADIG ϟ it's just a day like any other Dim 25 Sep - 18:08
« J'aime regarder la vue d'ici. C'est beau et ma cigarette mérite d'être fumée là. » Zadig laissa Billie parler. Après tout, si elle avait envie de venir dans son appartement à sept heures du matin, ce n’était pas pour le déplaire. Il prit une nouvelle bouffé de sa cigarette tout en l’écoutant parler. Depuis l’instant où Billie était rentrée chez lui, il luttait désespérément pour ne pas craquer, pour ne pas lui montrer qu’il était « heureux » de la voir. Non, il n’avait pas le droit, parce que Billie ne devait être qu’une fille de passage. Il voulait se prouver à lui-même qu’il pouvait très bien vivre sans elle, qu’elle ne lui était pas indispensable. Pourtant, Zadig était lucide. Il savait que tout ce qu’il essayait de se faire croire n’était que du vent. Il avait besoin de Billie plus que personne d’autre sur cette Terre. Puisque Billie ne daignait pas lancer leur petit jeu, alors c’était à Zadig de le faire. Il avait lancé ces quelques mots comme on lance le départ d’une course. C’était les mots qui allaient certainement faire basculer la suite de leur journée. Il savait que ce petit jeu n’était en fin de compte pas si anodin que ça, mais maintenant qu’il était lancé, alors Zadig se devait de jouer. Il se le devait, mais en avait également terriblement envie. C’était une sorte de drogue pour lui, comme pour elle. Billie jeta sa cigarette, et posa sa main sur le torse du londonien. Le corps de Zadig fit rapidement projeter contre le mur, et les lèvres de Billie vinrent au contact des siennes. Ce n’est qu’un jeu. Zadig laissa tomber sa cigarette au sol, et posa ses mains sur les hanches de Billie. La nuit avec cette salope lui en aurait presque fait oublier le goût de ses lèvres, et à quel point il aimait cette sensation.
La jeune femme finit par briser le contact de leurs bouches. Le regard de Zadig était plongé dans celui de Bille. Il n’arrivait pas à la quitter des yeux. C’était comme un aimant, auquel il n’arrivait pas à se détacher. « T'en as mis du temps. » Zadig esquissa un sourire à la fois fier et narquois. Oui, il en avait mis du temps, mais c’était pour la bonne cause ! L’une de ses mains caressa les cheveux de Billie, tandis que l’autre souleva sa robe pour venir effleurer le bas de son dos. Même après la nuit qu’il avait passée, il avait envie d’elle. Billie n’était qu’une drogue. C’était tout. Il ne pouvait pas s’en passer, mais aucun sentiment ne rentrait en jeu. Il ne l’aimait pas, il n’en était pas raide dingue. Il n’était capable d’aimer personne, de toute façon. C’était comme ça qu’il voyait les choses, mais ce n’était certainement pas comme ça qu’elles étaient en réalité. Il savait que ce jeu aurait un jour une fin. Soit il se lasserait l’un de l’autre, mais entre nous, c’était franchement peu probable. Soit leur jeu allait tout simplement éclater. Mais ce n’était pas près d’arriver, puisque l’un ni l’autre ne comptait lâcher pour le moment. Zadig en aurait bien trop souffert.
Il finit par soulever légèrement Billie pour que celle-ci l’enlace de ses jambes. Il la porta jusqu’à sa chambre, en prenant « soin » de claquer la porte du balcon derrière lui. Il ne cessait de l’embrasser. Le contact de sa bouche contre la sienne le transportait dans un autre monde. Un monde où toute cette merde autour de lui n’existait pas, un monde où il se sentait vivre. Zadig n’eut pas besoin de retirer son tee-shirt, puisqu’il n’avait pas pris la peine, en se levant d’en mettre un. En revanche, il retira délicatement mais avec rapidité la robe de Billie, avant de la déposer sur le lit. Putain, il avait envie d’elle, seulement il y avait juste un problème. Un tout petit problème, mais qui dérangeait vraiment beaucoup Zadig. Patty, sa chèvre naine, les observait dans un coin de sa chambre. Tout en continuant de gouter aux lèvres de la jeune femme, il fixa Patty. Bon sang, mais elle allait dégager cette conne ? Il se saisit d’un coussin, et le lui balança en pleine face pour qu’elle parte enfin de sa chambre. Mais malheureusement, elle n’avait pas l’air de vouloir bouger. Et ça, c’était rédhibitoire. Baiser dans la même pièce qu’une chèvre, c’était tout simplement inenvisageable.
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Sujet: Re: ZADIG ϟ it's just a day like any other Sam 1 Oct - 22:50
Billie esquissa un sourire et ferma les yeux. Zadig venait de mettre en marche le jeu. Leur jeu. A ce moment même, alors qu'il caressait délicatement son dos, elle avait compris la raison pour laquelle elle s'accrochait à lui comme une forcenée. Ce n'était pas pour ses foutus parties de jambes en l'air, non, au contraire, c'était parce qu'elle ne pouvait juste pas imaginer sa vie sans lui. Sans son sourire narquois, sans ses mains qui jouent avec ses cheveux, sans entendre sa respiration saccadée quand il lui fait l'amour. Le pire dans tout ça, c'est que même si ça lui fait mal à en crever, elle continue. Parce que ce jeu merdique est le seul moyen de les tenir ensemble et que malgré tout, elle adore ça. Elle adore avoir mal à en crever à cause de lui, elle adore penser que sans lui elle n'est plus rien, elle adore penser qu'elle ne l'aime pas. Alors elle continue. En sachant pertinemment que ça lui fait plus de mal que de bien. Comme une drogue, oui, exactement comme ça. Zadig est sa drogue et même si ça peut paraître con, aucune cure de réussirait à la faire décrocher. Parce qu'avec lui, Billie elle se sent toujours un peu plus vivante. Et depuis tout ce temps, c'est bien ce qu'elle attendait. Trouver quelqu'un qui lui donne cette impression bizarre d'exister. Zadig, ce petit con de brun qui l'électrisait à chacune de ses caresses ou de ses baisers et bien il était devenu cette personne. Sans qu'il ne le sache. Sans qu'elle sache réellement pourquoi.
Et puis elle ouvrit les yeux. Frissonnant sous les contactes de Zadig. Sa bouche reprit contacte une nouvelle fois avec ses lèvres avant qu'elle ne se fasse délicatement soulever. Ses jambes s'accrochèrent autours de la taille du jeune homme et elle l'embrassa une nouvelle fois. Les baisers qu'ils ne cessaient d'échanger arrivaient à tenir Billie dans un état second. Un sorte d'autre monde où ils étaient les seuls protagonistes. Et elle adorait ça. Sans se faire prier, elle se fit enlever sa robe et déposée sur un matelas. Ses lèvre partirent une nouvelle fois à la recherche de celles de Zadig et agrippant ses cheveux elle l'attira une nouvelle fois à elle en souriant. La blondinette avait une folle envie de lui, maintenant et tout de suite. Sa main glissa le long de son dos alors que l'autre caressait ses cheveux. Le moment était carrément intense jusqu'à que Zadig commence à s'agiter péniblement. Un bruit de coussin s'abattant sur le sol se fit entendre et Billie se releva légèrement pour regarder derrière elle. Décrochant au passage ses lèvres de celles de Zadig. Là, derrière elle, debout dans son coin, la chose la plus inutile que Dieu ait pu créer. Une chèvre. Ou plutôt, la chèvre. Patty, l'animal de compagnie du brun. Un sourire défila sur les lèvres de la jeune femme. Baiser dans la même pièce que cette chose était tout simplement impossible et les deux jeunes gens étaient bien d'accord sur la chose. Les yeux bleus océans de la belle se plongèrent dans ceux de Zadig et un rire s'échappa de ses lèvres. Poussant son torse de ses deux mains, elle se releva et descendit du lit. D'un pas nonchalant, attrapa l'animal par ses cornes et tenta de la déplacer. En vain. Malgré toute sa force, la chèvre restait plantée au sol, fixant Zadig de ces yeux noirs. Billie se tourna vers lui et haussa les épaules. « Soit ta chèvre aime regarder des humains baiser, ce qui ne m'étonnerait pas vu que c'est la tienne, soit .. Elle est morte debout .. », déclara t-elle faisant mine de réfléchir à ses propos. Un nouveau rire la secoua et elle s'approcha de Zadig, déposant un baiser sur ses lèvres.
Une chose était sûr, chèvre ou pas chèvre, Billie avait de la peine à se contenir. Elle avait attendu ce moment depuis trop longtemps pour qu'il soit achevé aussi bêtement. Malgré tout, la situation était clairement assez comique. Ce qui ne pouvait qu'amuser un peu plus la jeune femme. Si la chèvre ne se décidait pas à bouger il leur restait quelques solutions de secours. Baiser un peu partout dans l'appartement, se bander les yeux et tenter de faire abstraction de la chèvre ou tout simplement, s'arrêter là. Mais ce n'était tout simplement pas envisageable. Billie n'attendait qu'une chose, replonger ses mains dans les cheveux bruns de Zadig, se laisser caresser et l'embrasser une nouvelle fois.
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ZADIG ϟ it's just a day like any other
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