« Maman, je suis rentrée ! » s’écria une jeune fille brune qui répondait au nom d’Andréa Hope Antworth. Elle était seulement âgée de huit ans, jeune fille au tempérament calme et à la fierté de ses parents. « Très bien ma puce, viens prendre ton goûter. » La petite fille s’installa, heureuse avec sa naïveté que seule sa mère connaissait si bien. La jeune fille n’a jamais connu son père, ce dernier était parti avant la naissance de la petite. Il a prétexté un voyage d’affaire à sa mère, Catherine, et elle ne l’a jamais revu après. Catherine savait très bien que sa fille tenait d’elle et qu’elle avait cette naïveté qui la différenciait tant des autres. Mais aurait-elle elle-même pensé qu’il la suivrait partout où elle irait et que même avec un enfant sur les bras il resterait à ses côtés ? Faux. Elle aussi avait été bien naïve, retrouvant son insouciance de l’époque en sa fille même. D’un côté elle était rassurant, la petite semblait avoir pris une bonne partie du caractère de sa mère mais d’un autre, l’insouciance n’était que le début de bien nombreux problèmes se disait-elle.

Andréa grandit, entourée de sa mère qui veillait toujours sur elle. « M’man je suis rentrée ! » s’écria-t-elle dans toute la maison avant de claquer la porte. André est âgée à présent de quatorze ans. Elle s’est teinte les cheveux en rouge foncé, ce n’est pas sa mère qui serait contre cela, bien sûr que non ! Catherine a elle aussi vieilli, prenant de l’âge et surtout trouvant un nouveau compagnon. Un peintre qui avait l’art de vivre dit-elle à sa fille. La maison était désormais différente, bien loin des couleurs sombres qu’elle avait jadis connues, non, elle était désormais claire aux couleurs que seul Paul, son beau-père, avait le secret. Donc un peu de rouge dans les cheveux d’Andréa ne ferait qu’apporter une touche de couleur dans leur vie bien terne. C’était l’excuse qu’avait trouvée Andréa et cela avait d’ailleurs bien marché. Un jour d’ailleurs, Andréa était rentrée de bonne humeur ce qui avait suscité l’attention de Catherine. « Eh bien que t’arrive-t-il André ? » lui demanda-t-elle avait un sourire relevé. « Oui, c’est vrai chouchou, tu n’es jamais d’aussi bonne humeur d’habitude ! » renchérit Paul, le nouveau compagnon de sa mère. Elle sourit discrètement, le rouge lui montant aux joues. Oserait-elle avouer ce qui se passait dans sa vie actuellement à ses parents. Non, probablement pas au début, elle se contenta de dire qu’elle avait passé une simple journée, une très bonne journée d’ailleurs lorsqu’elle pensait aux lèvres d’une certaine fille se posant sur ses douces lèvres. Finalement dès le lendemain elle l’annonça à sa mère qui prit assez bien la nouvelle malgré ce que pensait la jeune fille.

Depuis donc ses quatorze ans, Chouchou était déjà attirée par les jolies filles. Mais un jour elle rencontra la personne. Romy était une jolie blonde, la fille qui la faisait rêver. Mais elle ne put l’avouer à la jeune fille et ce dura jusqu’à l’université malgré les nombreux baisers échangés lors de fêtes. A l’université, les deux jeunes filles ne passèrent plus autant de temps ensemble au grand désespoir de la jeune femme. Mais une fête les rapprocha à nouveau et elles se retrouvèrent collée à une soirée par la foule. Elles ne purent s’empêcher à la tentation de s’embrasser à nouveau et elles décidèrent qu’il serait peut-être bon de donner suite à ce baiser. Leur histoire dura pendant deux ans et Andréa était plus qu’heureuse jusqu’à ce qu’elle reçoive un message sur son portable montrant Romy embrassant une autre fille. Andréa fut d’abord surprise ne sachant que faire et de colère et surtout par jalousie, elle décida de mettre fin à leur relation. Andréa est blessée, et essaie de l’oublier allant à diverses soirées, embrassant d’autres filles, jouant avec d’autres mais elle ne peut pas aller trop loin, l’image de Romy incessante dans sa tête.