année mille neuf cents quatre-vingt-seize. patriarchi proudi, moscou, russie fédérale. (point de vue extérieur)

« Louise, пришло время. Пойдем сейчас. » La petite fille blonde assise sur le toboggan jetait un regard en direction de sa mère durant quelques secondes avant de se mettre à courir et à remonter aux jeux pour redescendre du toboggan. Elle n'était pas décidée à rentrer chez elle comme sa maman le souhaiter. C'était souvent comme ça, Louise avait quatre ans et déjà elle décidait de ce qu'elle voulait faire même si ses parents n'étaient pas d'accord, rien à faire. « Louise, во второй раз. » Elle s’impatientait pourtant elle avait fait promettre à sa fille avant de se rendre aux jeux que lorsque maman disait que c’était l’heure, c’était l’heure, raté. « Вы шин мне, Louise. » C'était le moment où Svetlana Golovine debout se rapprochait dangereusement du haut de son mètre soixante-dix-huit vers sa fille l’attrapant par le bras droit et lui lançant un « Бабушка, ждет вас » Une grimace s’affichait sur la figure de Louise. « Я не хочу идти к бабушка » Elle ne voulait pas aller voir sa grand-mère non parce qu'elle ne l'aimait pas, mais parce qu'elle savait qu'elle allait rester chez ses grands-parents toute la semaine, car ses parents devaient aller travailler et cela elle n'appréciait pas que ses parents ne soient jamais vraiment présents. « Моя кукла, у вас нет выбора. » Fronçant les sourcils et tapant du pied, Louise rétorquait de manière vive « Не называй меня моя кукла » Louise détestait les surnoms qu'on pouvait lui donner. Svetlana attachait autour du cou de Louise une écharpe grise et lui enfonçait une chapka sur sa petite tête. Svetlana attrapait la main de Louise l'entraînant en dehors du jardin pour enfant se dirigeant en direction de l'appartement familial. Elles ne vivaient pas loin du parc pour enfant, non elles pouvaient rentrer à pied san problème. Svetlana devait passer chez elle prendre la valise de sa fille ainsi que la sienne. Svetlana Golovine était un mannequin connu et reconnu dans le monde de la mode étant à son apogée, tout le monde se l'arrachait que cela soit pour des campagnes publicitaires que pour les défilés. Elle avait vingt-cinq ans, elle avait eu Louise qui était son premier enfant à l'âge de vingt-et-un ans, c'était jeune, mais elle se sentait prête. Elle avait rencontré le père de Louise en France et était devenue sa femme il y avait quelques mois de cela. Louise ne disait pas un mot, elle était vexée, mais Svetlana avait l'habitude. Louise était une enfant qui était assez lunatique et qui avait tendance à changer d'humeur pour un oui ou pour un non alors qu'elle faisait la tête, ce n'était pas très inquiétant. La marche vers l'appartement fut silencieuse, tant mieux pensait Svetlana. Sa fille n'arrêtait jamais tel une pile électrique rester calme était pour elle quelque chose de laborieux. Les Pardieu-Broca vivaient dans un quartier très calme dans le centre-ville de Moscou avec un grand confort. L'appartement était très grand et très spacieux. Dès que sa mère ouvrait la porte, Louise partait en courant en direction de sa chambre claquant la porte pour bien faire comprendre à sa maman que cela ne lui plaisait pas. Une demi-heure plus tard, Svetlana allait chercher Louise pour partir chez sa mère. « не забудьте одеяло. » Le doudou était très important et l’oublier pourrait se transformer en erreur fatale. Louise avec comme doudou un carré hermès qui appartenait à sa mère qu’elle emportait un peu partout où elle se rendait. Attrapant sa mini valise, elle suivait sa mère sans rien dire sa mère derrière elle. Elle descendait en bas de la rue pour plus de praticité, Svetlana décidait de prendre un taxi pour se rendre chez sa mère. Elle ne possédait pas de voiture, cela ne lui servait pas à grand-chose. Elles arrivaient devant la grande bâtisse vingt minutes plus tard. Le bruit des roulettes sur le sol, Louise avançait d’un pas décidé vers la porte d’entrée sans attendre sa mère. « Louise, attends-moi. » Que nenni, Louise n'en avait rien à faire. Postée devant la porte d'entrée, elle se mettait sur la pointe des pieds pour essayer d'atteindre la sonnette, mais elle était encore trop petite. Sa maman qui l'avait rattrapé appuyé à sa place. Ce n'était pas sa babushka qui avait ouvert, mais sa tante Tatiana. « Как поживаете? » Louise ne prenait pas la peine de lui répondre allant déposer sa valise dans sa chambre. Elle avait sa propre chambre chez sa grand-mère qu’elle partageait parfois avec ses cousines ou ses cousins sans prendre la peine de dire bonjour alors que Svetlana embrassait sa sœur sur la joue, Tatiana fit une remarque sur l’humeur du jour de Louise qui faisaient rire les deux sœurs.