PENNY ϟ never without you

Invité

Penny & Peter

____J'avais les moyens de vivre dans un autre appartement, plus luxueux que celui que je possédais déjà. J'étais issue d'une famille très aisée et les problèmes d'argent n'avaient jamais été ma préoccupation. Je n'ai jamais eu le besoin de faire attention sur mes revenus, voir si je pouvais m'autoriser un excès comme une sortie, un voyage en fonction de mon budget. J'étais contiens de la chance que j'avais d'avoir des parents à la bonne situation. Mon père dirigeait un grand cabinet médical et ma mère travaillait en tant que styliste dans une agence de mode.
____Des curieux, des gens que je connaissais et qui savaient pour mon situation m'avaient déjà demandé pourquoi je ne logeais par autre part que Camden Town. Je leur répondais toujours que je préférais vivre dans un appartement confortable, sans trop de superflus : ceux que je tentais de chasser de ma vie pour vivre plus simplement. Depuis enfant, j'avais été habitué à ce monde de luxe – de paillette : tout me semblait si exorbitant. Je n'ai jamais aimé ces réceptions auxquelles je devais obligatoirement faire apte de présence auprès de mes parents pour x occasions. Lors d’événements qui réunissaient des personnes de la haute société. Tous ces gens me répugnaient et au lieu de profiter de cette chance que j'avais d'appartenir à ce monde de privilégiés, m'imaginer à la place de mon père quand il serait temps pour lui de partir à la retraire et de me donner le flambeau, je rêvais d'aventure et de liberté.

____J'avais toujours étais passionné par la musique – et au contraire des livres médicaux que j'aurais put lire, je préférais écouter un bon morceau. J'avais toujours eu l'habitude de venir me concentre en premier lieu sur les instruments sur lesquels la voix du chanteur se posait. J'avais onze ans quand j'osais enfin demander à ma mère de m'inscrire aux cours de musique. J'avais voulu commencer par la guitare. Un an – avec un professeur totalement merdique. J'étais sorti de là avec déception et ne voulait plus entendre parler de cette école miteuse. J'avais pourtant demandé à ma mère de m'inscrire à une école de musique dont mon meilleur ami de l'école me parlait avec tant d'entrain. A la place de bons professeurs, je m'étais farci un mec totalement idiot, qui était là – je l'avais deviné – pour passer le temps à gratter sa guitare et me montrait combien il jouait bien. En fait : je l'avais toujours détesté – à se mettre en valeur comme cela tandis qu'à mes yeux et à mes oreilles, il n'était pas du tout doué. […] Si je n'avais rien appris et était sorti de là comme le débutant que j'étais – rêveur et si heureux – je savais à ce jour que j'avais été bien stupide de continuer, ne pas m'avoir désinscrit plus tôt. Cependant, cette mauvaise aventure débouchait sur une toute autre. Si je n'avais jamais abusé de mon argent pour me payer ce que je voulais le plus, je ne le faisais pas non plus pour avoir les instruments que je voulais. L'année suivant passait, et je savais joué de la guitare, un an, deux ans etc.

____Le temps s'écoulait, je grandissais et mûrissais. J'avais trouvé un boulot d'étudiant pour subvenir aux dépenses que j'envisageais pour me confectionner ma collection d'instrument de musique. En plus de la guitare, j'avais commencé la basse et le piano. Mon futur projet était de me mettre à la batterie. Je possédais une chambre si spacieuse que je pouvais exposer mes instruments.
____J'avais 16 ans et était si tendu mais confiant à la fois quand j'avais décidé ce jour là d'annoncer à mes parents ma décision de ne pas reprendre le cabinet familial et mon souhait d'entreprendre une carrière de musicien […]

____Je m'étais levé sur les coups des cinq heures moins dix est était sorti faire mon jogging. J'étais très matinal et aimait voir le soleil se lever en même temps que je courrais. J'aimais Londres, un peu plus le matin encore – quand la ville commençait à s'éveiller. Que les premières voitures déferlaient sur les boulevards. Je me sentais léger à ce moment là de la journée. Et s'il était arrivé que je me lève du mauvais pied ou que ma nuit n'avait pas été reposante et agréable c'était un moyen pour moi de me ressourcer et repartir sur de bonnes bases : pour une nouvelle journée. […]
____Vingt heures, j'étais tout juste de sortir de la douche. Je ne m'habillais pas tout de suite, restant en boxer. Je me grillais une cigarette, regardant la nuit londonienne défiler sous mes yeux pendant que je me grillais une clope. Puis, m'installais sur le sofa avec ma guitare acoustique pour jouer l'une de mes récentes compositions.
____Je m'interrompais soudain, quelqu'un sonnait à ma porte. Je me levais et marchais vers ma chambre pour enfiler un tee-shirt.

____J'ouvrais sur Penny et lui souriait. J'étais heureux de la voir mais mon sourire disparu quand je plongeais mes yeux dans les siens. Je fronçais des sourcils et hochais doucement la tête. Je l'invitais à rentrer puis refermais la porte.
____« Que se passe t-il ? »
____Je la regardais dans les yeux et lui caressait déjà sa main, doucement.

Invité

Enfin une journée estivale dans cet été chaotique. Londres s'était enflammée, les banlieues anglaises l'avaient suivie et à présent tout était retombé comme un soufflet bien évidemment. Que de nuits à trembler dans son lit qu'elle avait passé. Tantôt à se demander où Alice avait bien puis passer, tantôt dans ses bras à trembler que personne ne tente de s'introduire chez eux. Elle était terrifiée, bien que persuadée que rien ne lui arriverait tant qu'elle était blottie dans les bras de son frère. Mais les jours où il n'était pas là, elle partait se réfugier ailleurs, sur son conseil. Elle choisit Pete comme second refuge, c'était naturel, c'était évident instinctif. Elle serait toujours en sécurité chez lui, elle le savait. Il n'y avait pas de secrets entre eux. Leur relation commençait à prendre de l'âge. Ils s'étaient rencontrés alors qu'elle avait 13-14 ans et ce qui les unissait était comparable à du bon vin: plus il prenait de l'âge, meilleur il était à partager. Penny avait pleine confiance en Pete. Plus que son meilleur ami, elle avait un profond attachement pour lui qui était au delà des mots. Ce n'était pas de l'amour, elle ne le pensait pas du moins, elle n'avait jamais été amoureuse, elle ne savait pas ce que cela pouvait représenter. Mais elle tenait à lui presqu'autant qu'à Alice. C'était largement suffisant pour elle afin de définir leur relation.

Abrutie par la chaleur dans son petit haut jaune, son short camel et ses spartiates assortis, Ray Ban sur le nez et sac à main au bras, elle arpentait les rues qui séparaient l'appartement de Peter du sien. Ils avaient beau s'être vus il y avait à peine deux jours, elle sentait que quelque chose clochait dans l'attitude de Pete mais il avait éludé ses questions à chaque fois qu'elle avait tenté de les lui poser. Ils étaient unis par bien plus de choses que la musique depuis le temps, elle avait appris à connaître et interpréter les moindres gestes, mimiques et regards de Peter quelque soit les circonstances. Mais elle ne lisait pas dans ses pensées non plus. Elle ne savait pas d'où venait son malaise. Problème familiale avait-il dis. Il était allé passer quelques jours à Paris avant de revenir. Pourquoi faire ? C'est avec la détermination nouvelle de le découvrir qu'elle était arrivée chez et sonnait à présent. Très vite, il était venu lui ouvrir. Son sourire s'était mue en une expression plus soucieuse lorsqu'il avait découvert le sérieux qui habitait Penny. Si elle le connaissait par coeur, la réciproque était vraie. Ignorant sa question, elle s'était coulée à l'intérieur. Se débarrassant de son sac dans l'entrée, elle était aussitôt partie se lover dans le canapé du salon comme elle le faisait toujours lorsqu'elle voulait avoir une discussion sérieuse.
Parler de Peter, se faire du soucis pour lui, lui tirer les vers du nez, c'était autant de prétextes, autant de moyen pour ne pas songer au mal qui la rongeait encore et toujours et qui avait connu ses pics de pollution ces derniers jours. Chaque fois qu'elle éprouvait de la peur ou de l'angoisse, l'odeur de nauséabonde des souvenirs de son viol refaisait surface. Elle les étouffait comme elle pouvait sous des litres d'alcool, des monceaux de joins, des décibels de musique sans succès. Elle retournait se blottir dans les bras d'Alice le soir, au moment de dormir. Mais la journée il n'était pas là. La journée, elle pouvait compter sur elle-même et sur Peter pour l'arracher à cette réalité meurtrière. Elle pouvait faire semblant d'être l'ancienne Penny, d'être toujours en vie.
Alors qu'il s'asseyait à ses côtés, elle lui lança:

« Prêt à me dire toute la vérité, rien que la vérité ? »