Early to go to bed, and early to rise, make a man wealthy and wise.

La clé tourne dans la serrure de la porte, Eliàs entend le clic qui lui annonçait que la porte était ouverte, il tourne la poignée et pousse la porte de l’appartement en essayant de faire le moins de bruit possible, il était très tôt ou très tard, mais quoiqu’il en soit, ses colocataires – ou du moins la plus part d’entre eux – devaient être encore couché, dans les bras de Morphée. Il entre et ferme la porte derrière lui encore plus doucement qu’il l’avait ouverte puis se rappelle qu’il a trente seconde pour éteindre cette fichue alarme, il perdit une dizaine de seconde, le temps de se souvenir du code puis de le faire. Ouf, jusque là, tout allait bien ! Aucune chance pour qu’un de ses colocataires ne se soit réveiller à cause de son arrivée. Il vivait dans cet appartement avec des amis de longues dates pour la plus part, voilà un peu plus de deux mois qu’il avait débarqué à Londres et que ces derniers lui avaient fait de la place pour qu’il puisse s’installer avec eux. C’était bizarre au début parce qu’en vrai, il n’avait jamais habité avec l’un excepté Bj et Joyce. Puis que étant le meilleure amie de la première, il lui arrivait souvent de l’avoir chez lui et même de dormir dans le même lit alors que pour la dernière, étant fiancés, ils avaient passé beaucoup de nuits bref. Ce n’était pas plus mal d’ailleurs de les avoir tous « sous la main ». Après tout il était venu à Londres justement pour les revoir et se ressourcer au près d’eux. Il n’avait pas eu besoin de se chercher un appartement et de faire toutes les démarches chiantes et ennuyantes pour se trouver un appartement dans la capitale.

Enlevant sa veste mouillé par cette nuit pluvieuse, le jeune homme avait passé le soir d’avant avec Sway, une étudiante qu’il avait rencontré dès ses premiers jours à Londres et avec qui le courant était bien passé malgré les chamailleries sur le fait qu’ils n’étaient d’accord sur pratiquement rien du tout, elle l’avait emmener dans des endroits farfelues, lui faisant découvrir une autre image de Londres. Eliàs posa sa veste sur le sorte de porte manteau puis se passa une main dans ses cheveux, il n’avait pas l’habitude d’avoir un parapluie en permanences sur lui hors il devrait. On ne savait jamais quand il allait pleuvoir dans la capitale. Du coup, cela lui arrivait plus que souvent le fait qu’il se retrouve trempé de la tête aux pieds. Se débarrassant de ses chaussures pour éviter de salir tout le parquet, il retire ses chaussettes qu’il garde dans la main puis s’éloigne vers l’une des salles de bains communes. Se déshabillant rapidement, il entreprit de prendre une douche chaude, histoire d’éviter d’attraper la crève. Une demi-heure plus tard, il avait pris sa douche, il était sec, et vêtu d’un simple caleçon avec sa serviette posée sur son épaule. Marchant pied nu dans le couleur, il regagna la salle de séjour puis la cuisine, pour ouvrir le frigo, prendre une bière – ok à 4 heures du matin c’était pas le meilleur moment – mais il savait de toute manière qu’il ne réussirait pas à dormir alors au tant se poser dans le salon. Les pieds allongés sur la table, il décapsula sa bière et en but une longue gorgée. Il s’empara de la télécommande et appuya sur un bouton, manque de bol ou pas, ce n’était pas la télécommande pour la télévision mais celle de la chaîne stéréo et c’est une chanson avec le volume à fond qui s’éleva dans tout l’appartement. Sursautant sur le sofa, la télécommande lui tomba des mains pour venir se loger sous la table basse.

- Merde !

Le jeune Oliver se releva pour faire le tour de la table et agenouillée histoire de ramasser la télécommande au plus vite et d’éteindre cette fichue stéréo qui allait – ou avait – réveillé tout le monde. C’était tout lui ça, toujours maladroit à se retrouver dans des situations comme celles-ci. Il était sûr que d’ici quelques minutes, il allait subir les foudres de ses colocataires. Espérant déjà que Soh ne soit pas dans le coin, il ne voulait pas se le mettre à dos dès le début.

Isleen était allongée dans son lit les yeux grands ouverts. Elle s’était réveillée il y a une heure, à cause d’un cauchemar. Un cauchemar qui l’avait hantée pendant des semaines à San Francisco. Un cauchemar qui d’ordinaire la laissait tranquille, sauf quand elle avait une très mauvaise journée, comme ça avait été le cas aujourd’hui. Trois entretiens d’embauche dont un qui lui tenait particulièrement à cœur : une maison d’édition londonienne très connue qui cherchait un dessinateur pour faire les couvertures d’une nouvelle collection de livres destinée aux filles de 10 à 15 ans. Le projet l’avait tout de suite passionnée, elle avait passé des jours et des nuits à faire des maquettes, des croquis, pour avoir un maximum d’exemples à donner. Mais encore une fois, une trentenaire avec plus d’expérience avait été choisie. Elle aurait pu en pleurer. Parfois, la jeune femme se remettait entièrement en question, ce qui était rare. Elle se demandait si elle avait bien fait de suivre son cœur, sa passion et d’étudier les arts plastiques. Il y avait peu de débouchés, elle le savait depuis le départ, mais elle pensait que son talent compenserait son jeune âge au début de sa carrière. Elle s’était lourdement trompée. Heureusement qu’il y avait une petite lueur d’espoir, un groupe de jeunes londoniens qui cherchait quelqu’un pour la couverture de leur nouvel album. Pas un salaire mirobolant, mais une ligne de plus à ajouter sur son CV. D’un autre côté, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle aurait pu faire d’autre. Elle n’avait jamais été une mauvais élève, mais elle n’était pas vraiment dans les têtes de classe non plus. Élève dans la moyenne, un peu trop rêveuse, voilà l’appréciation qui revenait le plus souvent dans ses bulletins. Les mathématiques, la physique et la chimie, elle ne les comprenait qu’une fois sur deux. La littérature et les langues étrangères passaient déjà mieux, mais elle ne se voyait pas en professeur des écoles. Son nom de famille ne lui était d’aucun recours dans son domaine non plus. Isleen soupira et se retourna sur le dos.
Une heure qu’elle était réveillée et pas moyen de retrouver le sommeil. Elle se redressa, et tendit l'oreille, écoutant le silence. Pas un bruit. Tout le monde devait dormir profondément à cette heure-ci. Pas à pas, pour éviter de trop faire craquer les lattes du parquet, elle sortit de sa chambre, traversa le couloir et poussa la porte de la salle de bain de l’étage. Une fois renfermée, elle alluma les lumières et se passa un peu d’eau froide sur le visage et dans le cou. Elle avait lu l’autre jour dans un magazine qu’avoir la tête « fraiche » favorisait l’endormissement. Elle ne se voyait pas forcément se coucher avec une poche de glace ou des petits pois surgelés à ses côtés, mais se rafraichir le visage pourrait marcher. Elle ne put s’empêcher de sourire à l’image de légumes surgelés sur son oreiller. Elle décida de retourner dans sa chambre. Elle était à mi-chemin lorsque la musique s’alluma d’un coup. Pour s’éteindre trente secondes plus tard. Elle n’osait plus bouger, son cœur battait à une vitesse folle. Il y avait quelqu’un au rez-de-chaussée de la maison. Quelqu’un qui avait du marcher sur la télécommande de la chaîne hi-fi et l’allumer sans prendre garde. Un voleur ? Elle pouvait soit retourner dans sa chambre, et se cacher sous la couette, sous son lit ou dans son dressing. Ou alors, s’armer de courage et descendre. Elle choisit la seconde solution, elle n'aurait pas l'esprit tranquille sinon. Avant d’emprunter l’escalier, elle empoigna une des sculptures en fer forgé qui ornait la commode, elle pourrait toujours servir à se défendre, voire à assommer quelqu’un, et pas à pas, elle descendit les marches. Au fur et à mesure qu’elle approchait de l’étage inférieur, son cœur s’accéléra encore. Quelqu’un avait allumé la lumière dans le salon. Tout doucement, elle s’avança et de colla tout près de l'embrasure de la porte. Aucun bruit. Elle jeta un coup d’œil. Près de l’un des canapés, une tête brune dépassait. Il y avait donc quelqu’un. Qui lui tournait le dos. C’était le moment ou jamais. Aussi vite qu’elle le pouvait, elle entra dans la pièce et brandit son arme improvisée. C’est alors que la personne à quatre pattes se releva et lui fit face. Elle s'arrêta net dans son élan.

« Eliàs ? »

[il déchire hein ? merci on peut trouver que quelque part ce genre d’image mdr tumblr :gla:]


Sous la table à la recherche de la télécommande perdu, Eliàs n’avait pas entendu une première fois une personne traversé le salon pour se cacher dans la cuisine et une deuxième personne armée d’une statuette qui n’attendait qu’une chose, de lui défoncer le crâne. Se relevant peut-être même juste à temps, avec la télécommande dans la main, il fut surpris de voir Isi devant lui et apparemment c’était réciproque, elle ne s’était visiblement pas attendu à le voir. Il sourit, il n’avait pas voulu lui faire peur, elle avait sûrement cru qu’il était un cambrioleur ou quelque chose du genre. Alors les mains devant lui, il ne peut s’empêcher de répliquer juste pour l’embêter.

- Promis j’ai rien volé ! Mais c’est avec ça que tu voulais m’attaquer ?

S’emparant ensuite de la statuette qu’elle tenait dans la main, il la regarde de long en large et la sous pèse pour voir si elle était vraiment lourde ou pas. Pas très grand, elle aurait mieux fait de s’emparer du batte de baseball, ça aurait fait bien plus de dégât. Il le posa sur la table avant de regarder la triplette. Elle n’avait pas du dormir de toute la nuit, et en regardant mieux, cela inquiétait le jeune homme. Ce dernier avait pu se rapprocher de Isleen grâce ou à cause d’un évènement passé et plus au moins commun qu’ils avaient vécu tous les deux. Elle s’était faite violée par le tueur en série, et Eliàs, quand à lui, s’était fait kidnapper et torturer. Les insomnies, il connaissait bien ça pour n’avoir pratiquement jamais pu fermer l’œil plus d’une heure après la fin de ce calvaire. Il lui avait fallu qu’il quitte San Francisco et quelques semaines pour qu’il puisse à nouveau dormir sur ses deux oreilles. Malgré le fait que lorsqu’elle s’était confié à lui, ils avaient fait en sorte de s’entra-aidé pour remonter la pente, heureusement, les choses avaient été arrangées pour la jeune femme. Eliàs tire légèrement une grimace avant de prendre les mains de sa colocataire et de la faire s’asseoir.

- Assied toi, je vais t’apporter une bière.

Sans qu’elle ait vraiment eu la peine de dire quoique ce soit, il la laissa et se dirigea vers la cuisine allumant la lumière. Il sursauta presqu’en découvrant Clyde accroupie en petite tenue devant lui. Haussant un sourcil, il se demandait ce qu’elle faisait là, était-elle entrain de l’espionner ou bien ? Il ne savait pas trop quoi penser. Au départ, c’est sûr qu’il l’avait légèrement trouvé bizarre, toujours à le fuir en quelque sorte, mais au final, ils s’étaient bien entendu sauf que parfois, elle reste plus distante. Avec des réactions dont il ne comprend pas toujours le sens.

- Tu es en mode espionne ?

Le jeune Oliver, un sourire aux lèvres, n’attendit pas sa répondre pour rejoindre le frigo et sortir deux bière, une pour Isi et l’autre pour Clyde vu qu’elle se trouvait là aussi. Il en tend une à la jolie blonde qui se trouvait à côté de lui avant de refaire le tour pour venir s’asseoir sur le canapé et de donner la seconde bière à la triplette Arnault. Allongeant les pieds sur la table comme lorsqu’il était tout seul, chose que très peu appréciaient dans la maison d’ailleurs, surtout les filles, mais il en faisait qu’à sa tête. Bien que tout le monde faisait des efforts pour pouvoir vivre en colocation tous ensembles.

- J’espère que je ne vous ai pas réveillées en tout cas.

Eliàs avait changé de sujet par rapport à ce dont il comptait aborder au départ avec Is, mais étant donné qu’il y avait une nouvelle personne dans la pièce avec eux. Il se voyait mal parler de son passé et de celui de Isleen devant Clyde, qui ne savait probablement pas sur ce qu’ils leur étaient arrivé et qui ne voulait peut-être pas être mise de côté.

Eliàs se tenait devant elle, vêtu seulement d’un caleçon et les cheveux encore humides, l’air aussi étonné qu’elle. Il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en la voyant ainsi devant lui. Forcément, vue de l’extérieur, la scène aurait pu être comique. Isleen laissa tomber son bras et ne put s’empêcher de soupirer, rassurée.
« Promis j’ai rien volé ! Mais c’est avec ça que tu voulais m’attaquer ? »
« Disons que c’est la première chose qui m’est tombée par la main, il n’y avait pas grand’chose de mieux à l’étage. » Eliàs lui avait prit son arme improvisée des mains et s’amusait à la soupeser. A la vue de son nouveau sourire, la jeune femme blonde comprit qu’elle n’aurait pas vraiment fait le point contre un vrai agresseur. Elle le vit poser la statuette et la télécommande sur la table basse du salon, avant de lui prendre les mains et de la faire s’asseoir sur le grand canapé d’angle.
« Assied toi, je vais t’apporter une bière.» Izzie n’eut pas vraiment le temps d’ouvrir la bouche pour protester qu’il partait déjà en direction de la cuisine. Boire une bière à cette heure-ci n’allait pas faciliter son endormissement quand elle retournerait dans sa chambre, mais maintenant qu’elle savait qu’elle n’était pas la seule réveillée, elle allait peut-être pouvoir rester en bas à discuter avec lui. Elle avait cru lire un peu d’inquiétude dans son regard quand il l’avait regardée dans les yeux un peu plus tôt. Elle présentait qu’il allait évoquer leurs « mésaventures » respectives à San Francisco, celles qui avaient transformé une simple amitié en un lien un peu plus fort. Même si elle se serait bien passée de son viol, elle avait apprécié la nouvelle tournure de leur « relation » et il était bien l’une des rares personnes, avec BJ, avec qui elle se laissait aller, et se montrait plus faible et fragile. Elle suivit le jeune homme du regard alors qu’il se dirigeait dans la cuisine, en partie ouverte sur le salon, et elle le vit sursauter. Elle fronça les sourcils, prête à se lever pour aller voir, lorsqu’elle le vit sourire. Une autre tête blonde émergea dans la pièce, et Isleen reconnut Clyde sa cousine. Elle ne put s’empêcher de sourire aussi. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était cachée mais elle avait sa petite idée du pourquoi. Sky lui avait confié quelques semaines plus tôt être en quelque sorte tombée sous le charme du jeune homme. Elle n’avait pas toujours le comportement « adapté » en présence d’hommes. Elle avait du descendre avant lui, se faire surprendre, et voulu rester cachée en attendant qu’il remonte. Eliàs sortit deux bières du réfrigérateur, il en tendit une à Clyde avant de revenir vers le salon et de tendre la deuxième à Izzie.
« J’espère que je ne vous ai pas réveillées en tout cas. » Clyde vint les rejoindre et pris place sur accoudoir de l’un des fauteuils, pas tout à fait à l’aise, et essayant au maximum de tirer sa nuisette vers le bas comme pour cacher un maximum de ses jambes.
« Je crois qu'on a tous des crises d'insomnie ce soir. »
« On dirait oui. Ça fait au moins une heure que j’étais réveillée, et au moins j’ai de la compagnie maintenant. » Isleen esquissa un sourire. Même si elle ne savait pas de quoi ils allaient pouvoir parler, être en compagnie d’autres personnes après son cauchemars ne pourrait lui faire que du bien. Se servant du tee-shirt trois fois trop grand dans lequel elle avait l’habitude de dormir depuis que son propriétaire masculin l’avait oublié dans la chambre, elle décapsula sa canette de bière, et en but une gorgée. La fraicheur de la boisson lui fit du bien.

[dsl c’est pas super :gla: je me rattrape au prochain promis !]


Eliàs avait finit par s’asseoir à côté de Isleen et Clyde les avait rejoint. Tous les trois dans la salle de séjour, lumière allumé et plus un bruit dans la maison. Il ne manquait plus qu’il ait réveillé tout le monde, même si là en l’occurrence, aucunes des deux jeunes femmes ne dormaient ce qui était tant mieux ou pas cela dépendant de la façon dont on voyait les choses enfin de quelque côté. Bref. Le jeune homme se pencha vers la table basse du salon pour reprendre sa bière, encore froide, et en boire une nouvelle gorgée. Il ne s’était pas attendu à finir sa nuit avec les deux jeunes femmes. Pensant rester un moment seul dans la salle de séjour avant d’aller rejoindre son lit, il ne s’était pas vraiment préparer à faire la conversation, passer un moment seul parfois pouvait faire du bien. Mais cela ne le dérangeait pas, surtout que finalement aucun des trois n’arrivaient à dormir, ils pourraient passer un moment ensemble avant qu’ils regagnent leur chambre. Eliàs se trouvait assis à côté d’Isi tandis que Clyde était de l’autre côté de l’Arnault. Il se contenta de les regarder quelques secondes, elles se ressemblaient en même temps elles étaient cousines. Il connaissait une très bien tandis qu’avec l’autre c’est compliqué. Au tant parfois il a l’impression que le courant passe et d’autre fois, c’était comme si elle ne voulait pas qu’il soit dans le coin. Au même endroit qu’elle et qu’elle finissait par l’éviter. Du coup, le jeune homme ne savait pas exactement comment s’y prendre avec elle, si elle l’évitait parce qu’elle ne voulait pas avoir à faire avec lui malgré le fait que ça avait plutôt bien démarrer ou alors si c’est pour une toute autre raison.

- Une sacré bonne compagnie j’dirais même !

Un grand sourire aux lèvres, il se but une nouvelle gorgée de sa bière puis il se pencha pour la poser sur la table basse, là où elle se trouvait quelques minutes plus tôt. S’installant confortablement, il regarda l’heure qu’il était avant de reporter son regard vers ses deux colocataires. Il n’avait pas du tout sommeil, et pourtant il avait repris l’habitude de bien dormir depuis qu’il était en Australie, les choses n’avaient pas beaucoup changé depuis qu’il était à Londres même si le fait de retrouver ses amis, s’était comme renouer avec son passé. Et son passé signifiait également cet évènement qui avait marqué sa vie à jamais. Seulement, il s’obligeait à ne pas y penser, à ne pas laisser une seule pensée vagabonder dans ce terrain dangereux pour lui et sa santé. Le silence qui retombait ne lui plut pas, il se devait de parler surtout en présence d’autres personnes, il n’aimait pas beaucoup le silence, trouvant ça gênant, et n’ayant pas une total confiance en lui, il ne voulait pas prendre ce risque.

- Très bien les filles, je vous laisse décider de la conversation du jour tellement je suis un gentleman.

Ok, assez facile de refiler les « reines » de la conversation aux autres, mais c’était bien plus simple pour le jeune homme. Puis de toute manière, il pouvait parler de tout et de n’importe quoi, alors au tant laisser les deux jeunes femmes décider. Le fait d’être simplement en caleçon devant Isi et Clyde, ne le dérangeait absolument pas et Isi n’avait pas l’air gênée d’être vêtu de ce t-shirt trop long dans lequel Eliàs la voyait souvent. Concernant la jeune Eriksen, c’était une toute autre histoire, on pouvait voir de loin qu’elle était en quelque sorte mal à l’aise. Ce qui pouvait se comprendre dans un sens, elle connaissait le jeune Oliver à peine depuis deux mois et elle se trouvait dans cette tenue devant lui.

Une autre gorgée de bière. Isleen vint la petite grimace que fit sa cousine en buvant la sienne, elle ne put s'empêcher de sourire. Elle savait très bien que ce n'était pas vraiment sa boisson favorite.
« Très bien les filles, je vous laisse décider de la conversation du jour tellement je suis un gentleman.» Isleen n’était pas vraiment convaincue que ce geste définissait un gentlemen. Pour elle, une telle personne aurait même du commencer la conversation pour éviter aux filles de se creuser la tête à trouver un sujet de conversation. Mais étant donnée qu’elle et Clyde s’étaient en quelque sorte immiscées dans son moment de solitude, et qu’il avait en quelque sorte fait le premier pas en leur proposant des bières, il était un peu plus logiques que ce soit elles qui prennent en quelque sorte la suite de la soirée en main. Ce mini brainstorming dans sa tête eut pour effet d’afficher un sourire sur ses lèvres, devait surement sembler de venir de nulle part pour les deux autres personnes présentes. Pour éviter à sa cousine, qu’elle sentait un peu mal à l’aise de prendre les rênes de la conversation, la jeune blonde essaya de trouver un début, une phrase, une introduction. Mais la voix de Clyde brisa le silence, à sa plus grande surprise. Mais c’était une bonne chose qu’elle arrive à s’affirmer, surtout en présence d’Eliàs, en caleçon qui plus est.
«Quoi de prévu pour ce week-end ?» Pour Isleen ? Rien de spécial pour une fois. Elle aimait sortir régulièrement pour voir du monde, faire de nouvelles connaissances, sortir de sa routine de « j’enchaîne les entretient d’embauche mais personne ne veut me donner ma chance parce que je suis trop jeune ». Mais ses cauchemars, ses déceptions lui minaient le moral plus qu’elle ne l’aurait voulu. Elle en était presque au point de faire ce que lui conseillait Sohfyièn : tenter de se servir de son nom de famille pour que les portes s’ouvrent devant elle. Elle aurait préféré y arriver par elle-même, mais s’il n’y avait pas d’autre moyen … Si Clyde comptait sortir, c’était une excellente nouvelle. Elle allait peut-être pouvoir se trouver un gentil garçon, même si Isleen se prenait de plus en plus souvent au jeu de l’imaginer avec Eliàs. Deux personnes qu’elle appréciait Sky continua sur sa lancée.
« J'ai cru entendre qu'il y avait des concerts sympa au pub rouge... Vous savez celui situé à deux blocks de Trafalgar Square ?»
« Tu parles du Southwark Tavern ? J’aime bien y aller de temps en temps, y’a toujours une bonne ambiance là-bas… S’il n’était pas tellement tard … ou tôt, je vous aurais bien proposé d’y aller toute de suite limite … »
L’inconvénient majeur des pubs et bars anglais, ils fermaient horriblement tôt. Heureusement que ce point négatif était contrebalancé par l’ambiance qui y régnait, les gens y étaient plus amicaux, plus ouverts qu’aux États-Unis, il était su simple de s’y sentir chez soi …